Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

224 MAWERDI qui donc nous récitera sa poésie? » Alors' Ali ben Aboû Tâleb, se levant, dit: « 0 Ap âtre cl' Allâh, il semble que tu aies voulu réaliser ce qu'il a dit: [184-] [Tauiîl]. C'est un être honoré, dont la face sert à demander aux nuages d'ouvrir leurs flancs, le tuteur des orphelins, le protecteur des veuves; c'est à lui que recourent les Hâchemites malheureux, car auprès de lui ils trouvent bonté et bienfaits. Par le 'femple sacré! vous mentez en disant qu'il sera fait tort à Mol}ammed sans que nous le défendions de la lance et de rare, et que nous le livrerons avant que, tornbés autour de lui, nous ayons perdu le souvenir de nos enfants et de nos femmes (1). Alors un homme des Kinâna, se levant, déclama ces vers : [Motakârib]. Louange à toi, louange encore de la part de gens recon– naissants 1Grâce au Prophète, la pluie nous abreuve; il a adressé à Allàh son Créateur une invocation à laquelle il a joint la direction de ses regards: à peine alors le temps de retourner (2) son manteau, et BOUS avons vu qu'il précipitait la pluie, en minces filets [comme] déversés par l'orifice d'une outre et en averses lâchées par le nuage qui cl'ève (3). [185J C'est grâce à lui qu'Allâh est venu en aide aux [Koreychites, les] plus nobles fils de Moçlar; il est bien, ainsi que l'a appelé son oncle Aboû Tâleb, l'être honoré et spécialement marqué (4). C'est par lui qu'AlIâh a lâché l'eau des nuages; aujourd'hui l'on voit ce qui fut dit autrefois (5). (1) Abou Tâleb, qui apporta aide et réconfort au Prophète au cours des épreuves qui assaillirent la religion nouvelle à ses débuts, est, dit-on, l'auteur d'un poème en lâm comptant 94 vers où il prend la défense de son neveu, et qui est conservé dans la Sirat er-rasoûl (éd. Boulak, l, 91; cf. 94 ; éd. W., 172 ~ les quatre vers ici cités en font partie et leurs numéros d"ordre respectifs y sont 37, 38, 29 et 30. Ils figurent aussi, avec variantes et dans l'ordre où les reproduit Mâwerdi, dans ChahristAni, éd. Cureton, p. 436; trad. Haarbrücker, II, 344 et 435; les troisième et quatrième sont cités et traduits par C. de Perceval, Essai, etc., l, 367; le quatrième se retrouve dans Ibn el-Athîr, Chronicon, 11,96. D'après Chahristâni, il yest fait allusion à la pluie que, après une sécheresse de deux ans, 'Abd el-Mottaleb réclama et obtint du ciel en tendant vers lui à plusieurs reprises le jeune Mohammed, encore à l'état de nourrisson, qu'il tenait dans ses bras. La traduction suit pl u tôt le texte oonservé dans la Sîrat. (2) A t_~ '6 ; lisez s.L.iJ '6 . (3) Les variantes de cet hémistiche sont nombreuses; j'ai lu J, \j-~J \ ,j U; > 0 l $) ~\ r~~ . ? (4) Je lis avec A., ) ;_s. ~.> ~-~ '-, . (5) Je lis avec A, r~.;L\ 6\J...J . e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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