Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

IMAMAT DE LA PRIÈRE ' 223 Arabe du désert vint trouver le Prophète et lui parla el1 ces termes: «( 0 Apôtre d'Allâh, nous Il'avons plus ni chameau qui puisse grogner ni enfant qui puisse crier » (1) : puis il récita ces vers: [183J [Tau5îl]. Nous venons à toi alors que la poitrine de la ville inviolée (2) s'ensanglante et que la lnère a cessé de s'occuper de son enfant, tandis que celui-ci. réduit par la fairn, est tombé dans une im– puissance indifférente à tout. Nous n'avons plus rien dont l'homme puisse se nourrir autre que la vulgaire coloquin te et l'immangeable {3} ricin. Nous n'avons d'autre refuge que toi, car où peuvent se réfugier les homnles sinon auprès des Apôtres? Alors le Prophète se leva en traînant son manteall jusqu'à ce qu'il eût fait l'ascension de la chaire, où il se mit à louer et à glorifier Dieu, ajoutant: « 0 grand Dieu, abreuve..2nous d'une . pluie abondante, secourable, profuse, bien répartie et prompte, qui fasse pousser les grains, remplisse les mamelles et rende la vie au sol desséché 1 Et c'est ainsi que vous serez ressus– cités (4)). Il n'avait pas fini son invocation que le ciel ouvrait ses cataractes, et ses falniliers, se précipitant vers lui, se mirent à crier: « C'est l'inondation, ô Apôtre d'Allâh ! - Non pas sur nous, dit-il, mais autour de nous (5) » ; et les nuages, s'éloi– gnant aux environs de la ville, firent à celle-ci comme un diadème (6), si biell que le Prophète se mit à rire assez fort pour découvrir ses molaires. Il dit ensuite: « Dieu bénisse Aboû Tâleb ! S'il était encore en vie (7), ce spectacle le réjouirait; (1) Lisez, avec A et M, h,~?~ y~~~ \l-, h;.t~. ~~; voir sur oette expression Hariri-de Sacy, 1 re éd., 35 ; Lane, Dictionary ~ 66 b. (2) Cette manière d'entendre ;:.~~~ comme s'appliquant à Médine est-elle la bonne? La version persane semble s'y opposer. D'autre part ce mot s-'emploie dans la langue usuelle pour indiquer une plantureuse jeune femme; dans la langue du droit, c'est la jeune tille physiquement vierge, en opposition avec la bikr. Le Li ân oite oe premier hémistiche, mais ne l'explique pas. ,/ (3) Je lis avec A, ~J..J \ , qui a été traduit par à peu près. Cf. la version persane, notes Enger, p. 18. (4) Ces derniers mots sont empruntés au Koran, xxx, 18. (5) Lisez ~~...:::a... en un seul mot. . (6) Lisez avec A, ~-S'')i\s' U.::r: 0~\ ~y~\ ~~L9 . (7) Je lis avec A ~ ô\s' Y . e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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