Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

220 MAWERDI jusqu'à ce qu'ils entament la dite prière. Une particularité de la prière des Sacrifices est le tekbîr prononcé à la sui te des prières d'obligation quotidienne (1), depuis la prière de midi du jour du Sacrifice jusqu'à y compris la prière de l'aurore du dernier des jours de techrîk (11,12 et 13 dhoû'l-l}.iddja). Chacune des prières de Fête se dit avant le prône (2), et la prière du verl– dredi se dit à la suite de ce dernier, d'après rusage traditionnel suivi pour l'une et l'autre. Sur le nombre des tekbir supplémentaires qui sont une parti– cularité de la prière de l'une et de l'autre Fêtes, les juristes ne s'entendent point: Châfe'i pense que dans la première [rek'a] (3), l'imâm en ajoute sept, en outre de celui du début, et dans la seconde Cillq, en outre du tel~biT de la station debout qui précède la récitation koranique; Mâlek pense qu'il y a à en ajouter six dans la première, et cinq dans la seconde, en outre du tekbîr [181] de la station debout; et Aboû ijanîfa, trois dans la pre– mière, avant la récitation koranique, et, dans la seconde, quatre, en outre du tekbîr de la station debout avant la récitation koranique. Pour ce qui a trait à ces tekbîr supplémentaires, l'imâm agit comme il l'entend d'après ses investigations per– sonnelles, et son investiteur n'a pas à lui imposer sa propre manière de ·voir. Il en est autrement si cette indication de nom– bre est donnée pour la prière du vendredi, car dans ce dernier cas l'imâm reçoit une investiture limitée, limitation qui n'existe pas quand le nombre des tekbîr est indiqué pour la prière de la Fête, de sorte que les deux cas diffèrent. Pour la prière de l'éclipse soit solaire, soit lunaire, elle est dite par celui que le prince a désigné à cet effet ou par celui qui a reçu une investiture générale, car dans celle-ci cette prière se trouve comprise. Elle est de deux rek'a, chacune (1) Lisez üL..o-,~ ~\ avec A et B. (2) Voir en effet la Risâla, p. 63; il Y a cependant des divergences il cet égard, voir Ibn Roohd, BicLâya, l, 170, 1. 19. (3) L'addition de ce mot, qui ne figure dans aucun des textes dont nous disposons, est indispensable, et est justifiée par le texte de Khalîl, p. 35, 1. 12 et s. ; trad. Perron, l, 271; Risâla de Kayrawâni, p. 63. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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