Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

IMAMAT DE LA PRIÈRE 217 engagée par douze fidèles, non compris l'imâm. D'après Aboû ijanîfa et EI-Mozeni (1), elle est engagée par quatre fidèles seule– ment, l'imâm compris. D'après El-Leyth (2) et Aboû Yoûsof, il suffit de trois, l'imâm compris. D'après Aboû Thawr (3), elle est, comme les autres prières faites en COllllllUll, engagée par deux fidèles. Enfin d'après Mâlek (4), il n'y a pas, pour la dire enga– gée, à tenir compte du nombre des fidèles sinon pour constater qu'ils farlllent une masse suffisante pour que le plus souvent des habitations soient édifiées pour leur usage. Elle ne peut être dite ni en voyage ni en dehors (5) de la ville, à moins que les constructions de celles-ci ne forment un tout continu [avec les faubourgs]; ainsi, quand la ville comprend des villages dont les constructions rejoignent celles dB la ville qui s'est développée à raison de sa nombreuse poplliation, à Baghdâd par exemple, elle peut être dite dalls les limites primitives de la ville, et la continuité des constructions n'em– pêche pas de la dire dans les emplacements occupés [à l'origine] par ces villages. Mais si la ville forme un ensemble continuant d'occuper l'emplacement primitif et que sa grande mosquée en puisse contenir tous les habitants, à la Mekke par exemple, cette prière ne peut y être dite que dans un seul endroit de la ville. Si enfin la ville forme Uil ensemble de constructions continues et que la grande mosquée n'en puisse conteQ.ir tous les habitants, à Baçra par exemple, les disciples de Châfe'i discutent [179J s'il est perlnis, à raison du nombre des habi– tants, de la dire dans deux endroits différents: les uns disent oui, et d'autres non, en ajoutant que, si un emplacement ne pellt suffire pour tous, les rues le peuvent, et que partant il n'y (1) Aboû Ibrâhim lsmâ'îl ben Yal)ya Mozeni était châfé'ite et mourut en 264 (Ibn Khallikân, l, 200; Nawawi, 775; Tabakdt de Sobki, l, 238). (2) Aboû 'l-l:Iârith el-Leyth ben Sa'd, lnort vers 175, est un traditionniste et juriste qui jouissait de la plus haute autorité en Égypte (l~1a'ârif, 253; Nawawi, 529; Ibn Khallikân, II, 543, etc.). (3) Son nom est IbrAhim ben Khâled Kelbi, et il mourut en 240; tradi- , tionniste célèbre et, un moment, chef d'Ecole, il se rallia ensuite à Châfé'i (Nawawi, 679; Tabakât de Sobki, l, 227; Ibn I{hallikân, l, 6; Fihrist, 38 et 211). (4) Lisez, avec A et B, ~~ J~-, . (5 ) Lise:l: r)L:;... 'i.". " e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=