Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

214 MAWERDI la prière (1) des dirigés est nulle, à moins qu'ils ne souffrent du même défaut de mutité ou de prononciation. Le moins qu'on puisse dema11der à cet imâm [officiel] comme connaissance de la lecture et dll droit, c'est de savoir par cœur la première sourate du Koran et de connaître les règles de la prière, car cela est requis pour cet acte; mais il est préférable qu'il sache (2) tout le Koran par cœur et connaisse tous les pré– ceptes [de la Loi]. Quand se trouvent réunis un juriste non.– lecteur [176J et un lecteur non-juriste" c'est le premier qu'il faut choisir de préférence pourvu qu'il connaisse la première sourate du Koran, car ce qu'il lui est nécessaire [de connaître] de celui-ci est limité, tandis que les incidents qui peuvent, dans la prière, se présellter à lui, sont illimités. L'imâm en question et les mouezzins nommés par lui peuvent toucher des émolun1ents du Trésor public sur la part réservée 1 aux œuvres d'intérêt public; mais cela n'est pas admis par Aboû ijanîfa. B. Quant aux mosquées [non officielles oul privées ;:.._~;Lc qui sont édifiées par les habitants du voisinage ou des Inembres de tribus dans leurs rues ou tribus respectives, le princ~ n'a pas à contrecarrer les intéressés en ce qui a trait aux imâms de ces temples, lesquels sont ceux sur l'imâmat de qui l'on tombe d accord. Ces gens ne pellvent retirer l'imâmat à celui qu'ils ont ainsi agréé, à moins cependant que sa manière d'être ne vienne à changer. Il ne peut, après avoir été agréé, se donner un suppléant qui le remplace (3), et ee sont les fidèles de qui relè've ce temple (4) qui ont le plllS de titres à opérer ce choix. S'il y a désa~cord entre les dits fidèles quant à ce choix, c'est l'avis de la majorité qui l'en1porte ; quand les deux partis sont (1) Lisez, avec A, B et B', g~~ ~::.....-1_~ . - J'ai traduit Ü~~9 et ~~ par (c est viciée» et « est il ulle }) : mais les Châfé'ites confondent sou vent les deux termes, et il semble bien qu'il n'y a pas de raison de les différencier dans ce passage. (2) Je lis, avec B et B', l_h-j \_~ u \s' (~\., . (3) Je suis A, ~~ .... ôJ ~~ -' ; dans B et B', ~~: .... ~ ... (4) Texte 1.À..~-~..1\ J~\ . . e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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