Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

202 MAWERDI haute considération leur honneur, de manîère qu'elles ne soient lnariées que par leurs tuteurs matrimoniaux· ou n'épousent que des hommes de fortune suffisante; 11 0 Il corrige ceux d'entre eux qui ont commis des manque– IIlents autres que ceux passibles de peines écrites, en leur . infligeant des punitions inférieures à ces dernières et ne pro– voquant pas d'effusion de sang, tandis que, à l'égard de celui de haut rang qui s'est rendu coupable de quelque écart, il témoigne de l'indulgence et lui fait remise de sa faute en lui infligeant un avertisselnent ; 12° Il veille aux wak{ constitués à leur profit en en sauve– gardant le capital et développant les produits; quand il n'en a pas la perception, il surveille les revenus perçus par ceux qui en ont ]e soin, ainsi que la répartition qu'ils en font; il désigne les ayants-droit qui sont l'objet d'une attribution spécial~, et constate chez les bénéficiaires l'existence des qualités aux– quelles la jouissance du wal~r peut avoir été subordonnée, de manière à ce qu'aucun des ayants-droit ne soit laissé de côté et qu'aucun intrus ne se glisse parmi eux. * * * Cette charge de syndic est générale quand, en outre de ce que nous venons de dire, se réunissent sur la tête de celui qui en est investi cinq autres attributions: a) de ju·ger les litiges qui surgissent entre ses ressortissants; b) de prendre soin des biens des orphelins; c) d'appliquer les peines écrites aux auteurs des actes contre lesquels elles sont édictées; d) de marier les femmes célibataires, veuves ou répudiées dont les tuteurs matrimoniaux ne sont pas déterminés ou qui, bien que déterminés, s'opposent à la conclusion de leur union; e) de prononcer l'interdiction de leurs ressortissants déments ou prodigues et de les en relever en cas de [168J guérison ou de conduite raisonnable (1). Cette charge est donc dite générale (1) Je lis \À_~) ." \ fi V e (j A et O. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006