Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

CHAPITRE VIII De la charge de syndic des gens de noblesse Cette fonction a été instit~ée pour soustraire les gens de noble origine à la compétence de ceux dont le lignage et la noblesse ne sont ni équivalents ni égaux aux leurs, afin que celui qui en est revêtu se montre plus affectueux (1) à leur égard et que ses ordres aient plus de prise sur eux. On rapporte que le Prophète (165] a dit: ( Sachez vos généalogies, et vous resser– rerez vos liens de parenté; il n'y a pas par la parenté, quand elle est interrompue, de proximité, si grande soit-elle, non plus qu'il n'y a par la parenté, quand elle est fixée, de distance si grande soit-elle » (2). La nomination à ce poste est faite valablement de l'une de ces trois façons: ou par le khalife, dont l'autorité s'étend à toutes chose~ ; ou par celui à qui le khalife a confié ·l'adminis- · tration des affaires, tels le vizir de délégation et l'émir de pro– vince; ou enfin par un syndic à compétence générale qui prend comme lieutenant un syndic à compétence spéciale. Quand celui qui dispose de ce droit veut nommer un syndic(3) soit pour les Talebides soit pour les Abbasides, il choisit dans le groupe intéressé celui dont la maison est la plus illustre, le mérite, le plus marqué, et la sagacité, la pltlS grande; ce choix est dicté (4) par la réunion en sa personne des conditions de (1) Je lis L5-~-~\ avec A, qui orthographie L~~\ . (2) Cf. ce que rapporte Lane, l, 1056 a ~ par contre, voir Kayrawâni, Risâla, p. 268 de la trad. Il est parlé des rela tions affectueuses que commande la parenté dans le I(oran, 1 v, 1, et XLVII, 24. (3) Lisez l_~_~.sLj . w (4) A ~~~ 2S))..,..; ; B et B', J,.,..~ ; je lis ~~ . e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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