Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

192 MAWERDI des croyants, cette femme réclame contre son mari parce qu'il ,la tient éloignée de son lit. - Eh bien ! dit 'Omar, de même que tu as compris ce qu'elle voulait dire, tranche le différend qui les sépare! » Alors Ka'b, faisant comparaître le mari, lui ,dit: « Ta femme se plaint de toi. - Est-ce, dit-il, à propos de la nourriture ou de la boisson? - Ce n'est ni pour l'une ni pour l'autre de ces raisons». La femme alors parla ainsi: [Red,fez] 0 sage et très juste kâdi (1), le telnple détourne mon mari de ma couche, ses pratiques pieuses lui font renoncer à mon lit et ne lui laissent de repos ni jour ni nuit, et je ne puis le louer sur la question des femmes. Décide donc" ô Ka'b, et n'ajourne pas ta sentence 1 » A quoi son mari riposta: Ce qui m'écarte de son lit et de la chambre nuptiale, c'est que je suis un homme qu'a stupéfait ce qui est révélé dans la sourate de l'Abeille (2), dans les sept sourates longues (3) comme dans tout le livre d'AlIâh : l'effroi provoqué par une grave afIaire. Et alors Ka 'h ajouta: Homme, elle a sur toi une créance, et l'homme intelligent sait que sa part est comprise dans quatre; [160J livre-la lui donc, et trêve de prétextes 1 « Allâh, continua-t-il, t'a autorisé à prendre à la fois deux, trois ou quatre femmes (4); tu as donc trois jours avec les nuits correspondantes à consacrer à l'adoration (5) de ton Seigneur, et elle, elle a droit à un jour et une nuit». 'Omar dit alors à Nodjoûm, l, 750; Ibn el-Athîr, index, p. 512; (j'est lui probablement dont le nom est orthographié Ka'b ben Yesâr par le R~hamîs (II, 269,1. 30). La. même anecdote figure sous une forme très brève dans le Ta.1r îkh el-kholaf'â de Soyoù ti, p. 55. c / (1) Lisez 2S~ .; avec A, B, B' et M. (2) Koran, S. XVI. (3) Les S. II à VII, ' plus ou bien les VIlle et IXe comptées comme n'en formant qu.lune, ou bien la Xe, ou bien la XVIIIe. (4) Koran, IV, 3. (5) Lisez ~~ 9 J ~y-, . 1 e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006