Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

1 , 166 MAWERDI vérité que, morte, j'aie à ressusciter, faute d'une pratique fausse que, instaurée, j'aie à anéantir, je ne me soucierais pas de vivre un seul instant (1). Mettez-VolIS en règle pour la vie future, vous le serez aussi (2) [136J pour celle-ci. Un homme que la mort seule sépare d'Adam est déjà à demi-mort (3) » ; II. Les exactions cOlnmises par les percepteurs dans leurs prélèvements sur les biens. Il se reporte pour cela aux règle– ments équitables contenus dans les recueils, llîwân, des imâms, et c'est d'après eux qu'il estime les impôts dus par les contri– buables et la conduite des percepteurs, de manière à se rendre compte des 'majorations : si celles-ci ont été versées. au Trésor, il les fait restituer, et si les percepteurs se les sont attribuées, il les leur fait reverser aux ayants-droit. 011 raconte que, un jour où EI-Mohtadi (4) tenait audience pour la répression des abus, divers placets relatifs aux monnaies dites Kosroè,~ lui furent présentés; comme il s'enquérait de ce que c'était, Soleymân ben Wahb lui répondit: ( 'Omar ben el– Khattâb avait imposé aux habitants du Sawâd et des régions qu'il conquit tant à rEst qu'à l'Ouest, le paîment par acomptes du kharl1di en argent et en or. Or les dirhems et les dinars étaient frappés au poids du Kosroes et du César, et les contribuables , versaient l'impôt avec ce qu'ils avaient entre les mains, au nombre, sans tenir compte de la différence de poids entre les diverses monnaies. Mais plus tard, la population se dépravant, ceux qui devaient le kharâdj versèrent des tabari, qui étaient de quatre ddnek, et gardèrent la monnaie de plein poids (totlfi), qui avait le poids du mithkâl. (1) Lisez t._!)~ avec A; dans B et B', l~9-, . (2) Lisez é...L~:; avec A, B et B'. _ (3) On trouve dans El-' 1kd el-Jerïd, II, 176, une variante ~ \ ~ >\ ... ·",,5 /~..J v::"" « un homme que nul ancêtre encore vi vant ne sépa're d'Adam, etc. ). Cf. la version persane) p. 13 des notes Enger. (4) Cet alinêa et la plus grande partie d'e celui qui suit ont été traduits (Journal asiatique, 1882, t. l, p. 33) par Sauvaire, qui a lu ici, et avec raison, Mohtadi, leçon qu'on retrouve dans A, et qui figure plus bas. Soleymân ben Wahb fut en effet successivement vizir de Mohtadi et de Mo'tamid et mourut en 272 (Ibn Khallikân, l, 596; Ibn e1- A thîr, t. VII; Prairies (rOI", t. VII et VIII ; Weil, Gesch., etc.). e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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