Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

REDRESSEMENT DES ABUS 163 toire sacré, (133J que sont l'inviolabilité du Temple et les règles de la magnanimité? Je suis victime de la spoliation et reste sans secours 1 (1). Il provoqua cette réponse d' 'Abbâs ben Mirdâs Solami (2) : [Basît] Si le pacte de protection de ton voisin reste pour toi sans effet, si tu as avalé plusieurs gorgées de la coupe de l'hurniliation; arrive auprès des familles (de race) et tiens-toi à proximité de leurs membres: l'holnme qui les invoque n'a à redouter ni infalnie ni violence. Celui qui est dans le péritnètre du Temple s'y trouve protégé, car il y rencontre Ibn ijarb (3), et l'homme brave qu'est 'Abbâs. Mon ancêtre est Koreych, qui, aussi longtemps qu'il a administré ce qu'il possédait, a fait briller la gloire et la fermeté de caractère au faîte de cette demeure. C'est lui qui abreuvait les pèlerins, mais c'est là besogne facile et sans importance; . un héritage de gloire ne s'acquiert que par fractions successives (4). Alors Aboû Sofyân et 'Abbâs ben 'Abd el-Mottaleb se levèren t pour faire rendre son dû à cet homme, et les tribus K·oreychites, se rassemblant dans la demeure d"Abd Allâh ben Djod'ân (5), s'engagèrent mutuellement par sermerlt à réprimer les abus commis à la Mekke, à empêcher personne d'len commettre et à rendre son dû [134J à tout individu lésé. L'Apôtre d'Allâh, qui n'avait pas encore reçu sa mission et avait vingt-cinq ans, prit part à celte réunion, et plus tard, rappelant le serment des Foi/oûl (6) prêté dans la demeure d'Ibn Djod'ân, il dit: « J'ai assisté chez 'Abd Allâh ben Djod'ân au sermeIlt des FOQoûl, engagement que je tiendrais encore si l'exécution m'en était réclamée; je ne voudrais pas, en place, avoir les plus magni– fiques chalneaux » ; et il raconta les faits, dont l'autorité ne (1) J'ai corrigé le texte d'après l'Aghâni et Ibn Wâdhih. (2) Guerrier et poète contemporain du Prophète, à la religion de qui il finit par adhérer (C. de Perceval, A ghâni, Sirat er-resoùl, Hamâsa; ms 2326 de Paris, f. 23; 'Ikd ,l, 104 et 155 ; Ill, 80; Hammer, Literaturgesch. 1,131-134). (3) Il veut probablemeI?-t désigner Aboû Sofyân Çakhr ben I:Iarb. (4) Ces vers offrent d e nombreuses variantes ·dans le texte de l'Anhâni XVI ~ , , 65, que rai suivi. Sur les lignes 6 et 13, cf. les notes Enger, p. 13. (5) Il faut écrire ùL.c~ . (6) L'origine de cette dénomination est expliquée de deux manières dont C. de Perceval (1, 333) ne reproduit qu'une (voir KhanLîs, l, 295; A;hâni, XVI, 65; Ibn Wâdhih, II, 17; Ibn el-Athîr, II, 29). e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=