Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

150 MAWERDI et il ne pourrait [123J juger en dehors de chez lui ou de sa mosquée, car sa compétence a été limitée à ceux qui -se p,résen– teront soit chez lui soit dans sa mosquée, lesquels ne sont déterminés qlle par le fait de leur arrivée, qui a été mise comme condition pour lui permettre de les juger. Aboû 'Abd AIlâh Zobeyri (1) s'exprime"comme suit: ( Chez nous, à Baçra, les émirs n'ont jamais cessé bien longtemps (2) de nommer à la mosquée principale un kâgi qu'on appelle « kâqi de la mos– quée », qui tranche les différe11ds portant sur 200 dirhems ou 20 dinars, et au-dessous, et fixe les pensions alimentaires; il ne dépasse pas les limites du lieu qui lui est assigné, non plus que les attributions indiquées ». * * * Quand deux kâQis reçoivent l'investiture concernant une même région, l'une de ces trois hypothèses se réalise nécessai– rement: A. Une portion de ce lieu (3) est attribuée à l'un d'eux et le reste à l'autre; ce qui est correct, et chacun se borne à exercer dans sa circonscription; B. L'investiture assigne à chacun une certaille catégorie d'affaires (4), par exemple à l'un les affaires de créances, et à l'autre les mariages, ce qui est permis, et alors chacun se borne à traiter pour toute la ville le genre particulier d'affaires qui lui est dévolu; C. Une compé– tence générale et s'étendant sur toutes les affaires et toute la région, est attribuée à chacun des deux. Sur ce cas nos confrères [châfé'ites] ne sont pas d'accord: cela n'est pas permis, disent les uns, car cela provoque la discorde entre les plaideurs, cllacun essayant d'attirer son adversaire devant le juge de son (1) Aboû 'Abd Allâh Zobeyr ben Al].med Asadi Zobeyri est un juriste ohâfeite connu, auteur de divers ou vrages dont plusieurs sont cités par Ibn es-Sobki (Tabakât kobra, II, 224), qui place sa mort en 317 (cf. Ibn Khal– Iikân, l, 532; I:I. Kh., VI, 294 et 495; Nawawi, 743). - Une traduction partielle du passage ici cité a été donnée par Sauvaire, J. as., 1882, l, 114. (2) Sau vaire traduit : « ... ne cessèrent, pendant assez longtemps, de nommer ... n. (3) Je lis ~..,......., avec A. (4) J~ lis t-'~ avec A, B et B'. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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