Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

148 MAWERDI Mais on peut, pour r absence du mot « investi ture », répondre: 1° que ce mot avait été proféré antérieurement, et que le bre– vet ne porte que sur des recommandations et des règles à suivre; 20 que les termes du brevet comportent implicitement l'investiture, par exemple « applique ton attention quand on recourt à toi », et encore « s'il apporte la preuve tu prononceras en sa faveur, etc. ). Or la valeur à attribuer à ces prescriptions, jointe aux circonstances de la cause, dispense de l'emploi du mot « investiture ». Quant au fait de tenir conlpte de l'hono– rabilité apparente des témoins, jl peut s'expliquer de deux façons: 1° il se peut que l'auteur fût de ceux qui avaient cette opinion, et qu'il l'ait énoncée pour exprimer sa manière de voir à ce sujet, mais non à titre de prescription impérative; 2° cela peut vouloir dire que, après enquête et interrogatoire, ils sont honorables aussi longtemps que ne se montre pas chez eux une cause de reproche, exception faite toutefois pour celui qui a subi une peine corporelle légale. Le kâdi en question, bien qu'ayant une compétence générale, n'a pas le droit de prélever l'impôt du kharâdj, parce que l'emploi à en faire est à la discrétion d'autres que lui, à savoir, les chefs des troupes (1). Quant aux sommes fournies par les dîmes aumônières, elles échappent à sa compétence générale quand elles dépendent d'un inspecteur spécial. Mais quand ce dernier n'existe pas, les uns disent qu'elles rentrent dans sa compétence générale, de sorte qu'il les prélève sur ceux qui les doivent et les dépense au profit des ayants-droit (2), car il s'agit de droits d'Allâh concernant des catégories de gens à qui Il les a attribués (3) ; - d'après d'autres, au contraire, elles ne sont pas de sa compétence et il lui est interdit de s'en occuper, parce qu'il s'agit là de questions pécuniaires, [122] dont la solution est remise aux in vestigations personnelles des imâms . C'est également ce que l'on dit concernant l'imâmat de la prière tant du vendredi que des Fêtes. (~) Lisez ~Y-, UA avec A et B. (2) Lisez L~-.L~ avec B et B' . . ' (3) B et B' ~ \. • ,qJ. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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