Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

134 MAWERDI avons dites pour l'imâmat (1). De l'intégrité des membres il n'est pas tenu compte (2), contrair-ement à ce qui a lieu pour l'imâmat. Celui qui ne peut bouger et sOllfIre de paralysie peut donc siéger comme juge, encore qu'il soit plus convenable que les fonctionnaires n'aient pas de tares physiques; 70 Il doit être versé dans la connaissance des solutions légales, ce qui corn prend la science des principes de ces solu– tions et l'usage ~ourant des applications qui en sont faites. , a Les principes fondamentaux e11 ce qui a trait aux décisions rendre dans le dornaine de la Loi sont relatifs à quatre poin ts : a) Une science du ]~ivre sacré telle qu'il ait la connaissance en règle des décisions qui y sont contenues, tant abrogeantes qu~abrogées (3), tant claires qu'équivoques (4), tant d'ordre général que spéciales à un cas particulier (5), tant obscures que précisées (6) ; [110] b) La science de la tradition (sonn(~) authentique de l'Apôtre d'Allâh, tant de ses dires que de ses actes, de leur mode de transmission par (i'i:sémina.lion/ ou par isolement (7), (1) Voir suprâ, p. 35. (2) Lisez ~~~ avec A et B. (3) Le Koran renferme des di spositions diverses, dont certaines ont été abrogées par des révéla tions postérieures, qui sont les «( abrogeantes » des premières. (4) C'est le Koran lui-même (III, 5) qui établit cette distinction; cf. Prolé– gomènes d'Ibn Khaldoftn, III, 2, 53 et 64; Dictionary of technical terras, 380 et 792; Anthologie grammaticale, 49 et 449; Soyoûti, Itkân, éd. du Kaire, II, p. 3_ (5) Ces expressions sont expliquées dans le Ta'rifât, p. 55, et le Dic– tionary .. _, p. 1068. (6) Quand on lit dans le Koran, xv, 30, «( les anges adorèrent tous », ce dernier adjectif dé{)eloppe ou précise suffisamment le mot « anges» et ne permet pas de pens er à Gabriel, comme dans le passage III, 37, « lorsque les anges dirent: 0 Marie» (Ta'rî(dt, p. 240; Itkân, II, 19); c'est là ce que désignent les deux termes modjmel et mofassir ou mobegyin. (7) Le premier de ces termes techniques est expliqué dans les Prolégo– mènes, II,483. Le second, qui n'y figure pas (on dit ~~\)"~ ou ~\y'~\ ou >\.~\) désigne les hadith transmis par un ou plusieurs narrateurs, mais d'un degré inférieur il ceux qu'on qualifie de « notoires» ou de « disséminés partout» (voir Dictionary ... , p. 412, 413 et 1463: Ta'rifât, p. 101 ; cf. Diction– naire Dozy, 1, p. 11 b). e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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