Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

"GUERRES DJINTÉRÈT GÉNÉRAL 121 versement en a été fait en vue d~une contre-partie qu'ils n'obtiennent point (1) ; 8° Il ne doit pas employer COll tre eux les balistes [et autres machines de guerre], ni brûler leurs demeures, ni couper leurs palmiers ou leurs arbres (2/, car on est en Pays d'islâm, au con– tenu duquel on ne peut tou'cher Inalgré l'insubordination des habitants. Cependant quand les orthodoxes sont enveloppés par eux et craignent d'être exterminés, ils peuvent, pour défendre leurs vies, employer tous les moyeIls possibles et poursuivre le massacre de leurs adversaires ou dresser des balistes: en effet, le UllIsulman dont la vie est visée peut, pour la défendre et quand il n'a pas d'autre recours, donner la mort à son adversaire. Mais on ne peut profiter ni des .montures, ni des arIlles de ces musulmans rebelles, ni s'en servir pour les combattre; on ne doit pas y toucher soit pendant, soit après la lutte. Cependant, d'après Aboû ijanîfa, on peut, aussi longten1ps que durent les hostilités, s'aider de leurs propres montures et armes pOlIr les combattre. Or l'Envoyé d'Allâh a dit: ( Le bien d'aucun musulman ne devient licite -qu'avec son libre consen– tement. » Quand, après la cessation des hostilités, des biens leur appar– tenant se trouvent entre les mains des ortll0doxes, [101] ils leur sont restitués: la responsabilité de ce qui el1 a péri en dehors du combat incombe à celui dont c'est le fait; ce qui. hOffilnes ou choses, a péri dans le feu du combat, ne donne allcun droit à indenlnité. Les révoltés doivent indemnité pour les hommes ou les choses qu'ils ont fait périr autrement que dans ]e fort du combat. Pour ce qu'ils ont détruit dans le feu de l'action, c'est là, d'après une opinion, une perte sèche pour laquelle il n'y a pas responsabilité, talldis que celle-ci, d'après Ulle seconde opinion, existe, car l'état de révolte ne peut anéantir un droit ni rendre caduc un titre de créance, de sorte (1) Ce dernier membre de phrase ne figure que dans M, et aussi dans A avec la variante 2>-,_~Al lA . (2) Cf. ci-dessus, p. 104. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006