Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

GUERRES D'INTÉRÊT GÉNÉRAL naîtront. En effet, 'Ali accorda uu délai de trois jours ' à EI– Mostawrid 'Idjli, pour lui permettre de se repentir. avant de le faire exécuter (1). C'est par le sabre du bourreau que le coupable est mis à mort. Cependant Ibn Soreydj (2), l'un des élèves de Châfe'i, dit que– c'est sous le bâton qu'il doit périr, parce que ce supplice est plus long que celui infligé par une arnle aussi expéditive que le sabre, et qu'ainsi le repentir peut se nlanifester. On ne lave pas le corps du supplicié, on 118 prie pas sur lui et on l'enfouit dans le sol, mais ailleurs que dans le cimetière des musulmans, puisque l'apostasie en a fait pour eux un étranger, et que dans le cimetière des polythéistes, puisque le caractère sacré de l'islam, antérieurement professé par lui, le différencie d'eux (3). Ses biens sont versés comme (ey au trésor public mu– sulman et dépensés au profit des ayants-droit au fey, et ne reviennent pas à titre d'héritage à aucun de ses proches, soit musulmans, soit infidèles. Mais .l\.boû ijanîfa enseigne que ce qu'il avait acquis avant d'apostasier est transmissible par héri– tage et que ce qu'il avait acquis (4) postérieurement est un {ey, tandis qu'Aboû Yoûsof (5) dit que tous les biens qu'il a acquis, soit avant soit après, sont régis par la loi successorale. Quand l'apostat réside en pays ennemi, ses biens situés en territoire musulman sont séquestrés, et ils lui sont rendus s'il réembrass~ l'islam; ils deviennent fey s'il meurt en état d'apos– tasie. Aboû ijanîfa s'est cependant exprimé comme suit: (f Je le déclare mort s'il va en pays ennemi, et je partage ses biens entre ses héritiers; s'il revient en pays musulman, je lui restitue (1) Je n'ai pas retrouvé d'autre mention de ce fait. (2) Aboû '1-'Abbâs Al)med ben ·Omar ben Soreydj est un juriste châfeite réputé qui mourut en 306 (Ibn Kha.llikân, 1, 46; Na.wawi, p. 739; Ibn e1- Athîr, VIII, 85 ; Ibn es-Sobki, II) 87). (3) Lisez ~ ~~.L:Jo\ avec A, B, B' et M. (4) Écrivez avec B et B' ~\ ~ . (5) Ya'koûb ben Ibrâhim Ançâri, beaucoup plus connu sous le nom d'Aboû Yoûsof, est un disciple d'A boû ~8Dîfa d'une célébrité presque égale à celle de son maître; il fut kAdi de Hâroûn er-Rechid et mourut en 182 (Ibn Khallikân, IV, 272; Nawawi, 763; !t1aârij, 251, etc.). e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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