Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

108 MAWERDI Lorsque cet émirat est conféré pour une seule expédition ~ l'émir n')a pas, qu'elle ait ou non procuré du butin, à el1 entre– prendre une seconde. Mais lorsqu'il en a été investi d'une manière générale et pour plusieurs années successi ves, il doi t renouveler les expéditions à tous les moments où il le peut et sans hésiter en présence des obstacles, en ne prenant que le repos nécessaire. [89] A tout le moins ne doit-il pas laisser passer une année sans faire campagne. L'émir qui a reçu une délégation générale sur les guerriers doit veiller à ce qu'ils respectent les règles qlli leur sont impo– sées et leur appliquer les peines légales, bOLloûd, sans àistinguer entre les volontaires et les réguliers soldés; mais il n'a pas à s'occuper des règles applicables à d'autres tant qu'il est en marche vers le point frontière qui lui est confié. Néanmoins, quand il est installé dans celui-ci, il lui est permis de veiller à l'application des règles à l'égard de tOllS ceux qui s'y trouvent, soit combattants, soit sujets. Lorsque l'émirat quilui est conféré est spécial, il s'acquitte de son mandat en se bornant à ce but spécial (1). (1) Comme conclusion il ce chapitre, on peut ajouter que Ghazzâli (IZ~!Jâ, II, 347), il propos du martyre auquel peut parfois s'exposer celui qui prêohe le bien et défend le mal, rappelle ce hadith « La guerre sainte la plus méritoire (ou le plus méritoire de la guerre sainte) c'est de faire entendre une parole de vérité à un prince inj uste ». e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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