Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

, EMIRAT DE LA GUERRE SAINTE 105 temps et les vicissitudes du sort donnent-ils le dessous (1) à l'homme honnête et juste en permettant le Ineurtre et l'expulsion des Naçlir, ainsi que l'abatage des dattiers avant la cueillette de leurs fruits (2). ijassân ben Thâbit lui répondit en ces termes (3) : [Wâfir] Ces hommes, qui avaient reçu le Livre révélé, l'ont ensuite laissé perdre; ils méconnaissent donc la Tora et sont des gens de rien. [87] Vous n'avez pas cru au Koran, vous ' avez refusé d'ajouter foi à ce que disait le Prophète, et ç'a été peu de chose pour les chefs des Benoù Lowayy (4) que l'incendie entourant EI-Boweyra (5). Ce traitelnent que leur inflig~ea 1'Apôtre d'Allâh parut tIne chose grave aux musullnans, qui lui dirent: « 0 A pâtre d'AI Iâh, , " avons-nous une recompense a esperer pour ce que nous aVOllS coupé, et un péché à nous reprocher pour ce que nous avons laissé? » Et Allâh fit alors cette révélation: « Ce que vous avez– coupé de palmiers, Lina, ou ce que vous en avez laissé debout, c'est par la permission d'Allâ,h; en vérité, il confondra les impies» (I(oran, LIX, 5). Sur le sens de lîna, il y a quatre dires: Mokâtil dit que ce sont des dattiers quelconques, et Sofyân, que ce sont les dattiers de qualité supérieure; une troisième opinion y voit les rejetons de palmiers, parce qu'ils sont plus flexibles que l'arbre lui-même, et une quatrième, tous les arbres (1) Je lis ~_:.~":; à la ligne 12 (B' et correction de L ; dans A J-:.I.À_~.) et à la 1. 14, ~_.i_:; (avec la Sirat). (2) Une poésie de huit vers attribuée à Semmâk et roulant sur le même événement est donnée par la Sirat (II, 131; éd. \V. 657) comme formant une réponse à un poème ayant un musulman, 'Ali ben Aboû Tâleb ou un autre, pour auteur. De ces huit vers, deux seulement, le 3 e et le 4 e , corres– pondent aux vers 5 et 6, a vec des variantes, de la pièce de six vers citée par Mâwerdi. (3) Cette poésie se retrouve dans le diwAn de I:Iassân, où elle forme quatre vers (éd. de Tunis, p. 45; éd. Hirschfeld, n° XCVI); d'après un argument reproduit dans cette dernière éditi~n (p. 74), elle répond~a~t à ~n pOè,rne où le juif Djebel ben Djawwâl déplorait le sort de ses corehglonnalres, c est-â– dire (d'après la Sirat, II, 161, ou éd. W,. 7~2) des Benoù Ko.reyçla, et. des Benoü 'n-NaÇlîr. Voir aussi RetJue des études JuuJes, x, 26; Bekrl, Mo dJent, 182) et Belâdhori, p. 19. (4) Les Benoû Lowayy sont des descendants de Koreyoh. , (5) C'est le nom de la localité, pro?he de Médi.ne, où ha~itaient les. Benoû 'n-Naçlîr (Merâcid, l, 181) ; Moschtartk, 72; Bekrl, 181 ; mBIS Belâdhol'l, p. 19, mentionne aussi la lecon « El-Boweyla »}. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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