Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

, EMIRAT DE LA GUERRE SAINTE 103 vie de ceux-ci et ..les laissèrent partir en disant: « Mieux vaut répondre à une trahison par la loyauté que par la trahison ! ». Le Prophète a dit également: « Agis loyalement avec qui s'est fié à toi, et ne trompe pas qui t'a trompé. » Comme il n'est pas permis diexécuter les otages, il ne l'est pas non plus de leur rendre .la liberté tant que les hostilités ne sont pas engagées de notre côté; quand elles le sont (1), cette libération est obligatoire, et alors il y a à distinguer. Si ce sont des hommes, il faut les faire parvenir en lieu sûr; si ce sont soit des femmes, soit de jeunes enfants, il faut, à raison de lellr état de dépendance et de ce qu'ils ne peuvent se conduire seuls, les remettre à leurs familles mêmes. L'acte de trêve peut stipuler la remise de ceux des homlnes de l'ennemi qui embrassent l'islamisme, et cette remise sera dès lors opérée [85] quand on est sûr que leur vie sera respectée; elle ne l'est pas au cas contraire. La remise de celles de leurs femmes qui se font musulmanes ne peut être stipulée, car cette conversion interdit à leurs coreligionnaires la cohabitation avec elles, et il ne serait pas permis d'exécuter cette stipulation si elle avait été faite. Mais les dots constituées par les maris sont restituées en cas de répudiation (2). Il n'est permis de conclure un acte de trêve que quand il y a nécessité, mais l'émir peut laisser l'ennemi en paix pendant tIne période de quatra mois ou moins, pas davantage, à raison de ce qu'a dit Allâh : « Voyagez dans le pays pendant quatre mois » (Koran, IX, 2). Quant à une sauvegarde particulière, elle peut être consentie par tout musulman de l'un ou l'autre sexe, libre ou esclave, à raison du dire dtl Prophète: « Les musullnans ont tous un sang qui se vaut, et ils ne font qu'un vis-à-vis des autres (non– musulmans), et le moindre d'entre eux - c'est-à-dire leurs esclaves - peut consentir leur protection ». Mais, d'après Aboû (1) Lisez avec A, B, B' et M, c""'JO'~)l.:::.. \>l_9; dans A, \-'~)-'::" \3L;, ce qui q-evien tau même. (2) Le texte correspondant à ces quatre derniers mots est, dans A seul, .~->_.6 \ 3\ ( quand ils réclament ces dots », qui paraît préférable. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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