Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

, EMIRAT DE LA GUERRE SAINTE 101 charges de la non-croyance à l'islam; et, d'après une autre, les poids de la guerre, c'est-à-dire les armes. [83] Dans ce sens (1) de «( déposer les armes», ce peut être encore, ou le dépôt des armes par les musulmans à la suite de la victoire, ou l'abandon qu'en font les polythéistes en s'enfuyant. Ces qllatre règles seront ultérieurement développées à propos du partage du butin (2) ; 3° Le troisièm"e résllltat est que les infidèles paient pour obtenir paix et arrang'emen t. L'émir peut accepter leur verse– ment et leur c011sentÎr la paix selon l'un ou l'autre de ces deux modes: a) Le versenlent se fait immédiatement, et non à titre de tribut (3) permanent. Alors cette somme constitue un butin, car elle est acquise par le fait de la mise en campagne des chevaux et des chalneaux, et elle se partage entre les guerriers. Elle représente pour ceux qui la payent une garantie que les nôtres cesseront (4) de les combattre au cours de cette expédition, filais cela ne les empêche pas de recommencer ultérieurement les hostilités contre les mêmes ennemis; b) Ou bien les vaincus doivent faire un versement annuel, qui constitue donc un impôt permanent, et la sécurité leur est ainsi assurée d'une façon permanente. Le montant du premier versement annuel constitue un butin qui est réparti entre les guerriers, et celui des années ultérieures l'est entre les ayants– droit au (ey. Les hostilités ne peuvent être reprises contre ces vaincus tant qu'ils paient, puisque cette régularité dans le paîlnent comporte le maintien de la bonne entente. Si l'un d'eux pénètre en Pays d'islâm, ce traité lui assure la sécurité de sa personne et de ses biens. Mais s'ils refusent de payer, la bonne entente cesse, la sécurité ne leur est plus assurée et les hostilités doivent être rouvertes contre eux au même titre que (1) Lisez ) -,~.i".~.J\ J.., avec A, B et B'. (2) Voir infrà, chap. XII, p. 226 du texte; et suprà, p. 82. (3) Le terme kharâdj du texte, ici non plus que dans maints autreslpas– sages, n'est employé dans son acception technique. (4) Lisez U Li_~~ '" j, avec B et B». e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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