Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

96 MAWERDI répondit le coupable, « je crois en Allâh et à son Envoyé, je ne suis pas devenu incrédule et je n'ai pas varié. Mais je n'ai parmi les tiens ni ma famille ni mes contribules, tandis que j'ai une femme et des enfants chez eux [les Koreychites], de sorte que je les ai prévenus». Et l'Apôtre lui pardonna. B. Les combattants ont vis-à-vis de l'émir des devoirs de quatre sortes : a) Ils sont astreints à lui ohéir et à se soumettre à son autorité, car la collation régulière qui lui en a été faite entraîne leur devoir d'obéissance. Allâh a dit: « 0 vous qui croyez, obéissez à Allâh, obéissez à r Apôtre et à ceux d'entre vous qui ont le co~mandement » (Koran, IV, 62). On interprète ces der– niers mots de deux manières: d'après Ibn 'Abbâs (1), cela veut dire les émirs, tandis que Djâbir ben' Abd Allâh (2), EI-ijasan et 'Atâ' (3) les appliquent aux docteurs (ulema). Aboû Çâlil) rapporte qu'Aboû Horeyra a conté ceci: « L'Apôtre d'Allâh a . dit: Celui qui m'obéit obéit à Al1âh, et celui qui obéit à mon émir m'obéit; celui qui me désobéit désobéit à Allâh, et celui qui désobéit à mon émir me désobéit» ; b) Ils doivent confier la direction des choses à son jugement et s'en remettre à son habileté, pour que la divergence des opinions n'amène pas la désunion et la mésintelligence. Allâh a dit: « S'ils transmettaient les nOllvelles à l'Apôtre et à ceux d'entre eux qui ont le commandement, ceux-là les sauraient qui s'en enquièrent auprès d'eux» (I{oran, IV, 85). Le fait de remettre la direction des choses à son jugement (4) est donc donné comme étant une cause qui fait qu'il sait les choses et les dirig'e avec justesse. Si cependant quelque point de vue juste qui lui échappe apparaît à ses subordonnés, ils le lui exposent et le lui conseillent, et c'est pourquoi il lui est recommandé de (1) A porte « d'après Ibn 'Abbâs et Aboù Horeyra ». (2) Traditionniste qui figurait parmi les Ançâr; mort il 94 ans à Médine en 78 (Ma'ârij, 156). (3) Ou bien 'Atâ ben Yezîd, mort en 107, ou bien 'Atâ ben Aboo. Rebâl;l, mort en 155 (Ma'âr~l, 226 et 227). (4) Lisez J-~~_9 avec A, B et B'; je lis ensuite, avec M seul V\:.~ J,\. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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