Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

, EMIRAT DE LA GUERRE SAINTE 95 c) Chacun des combattants doit être de bonne foi pour ce qui a trait au butin qui lui est tombé entre les mains et ne doit rien détourner, afin que le tout soit réparti entre tous ceux qui ont participé à l'affaire et contribué à réduire l'ennemi, car chacun y a droit. Allâh a dit: « Il ne sied pas à un prophète d'agir frauduleusement; et celui qui commet une fraude en apporte le produit au jour de la résurrection » (Koran, Ill, 155). Ce qui s'interprète de trois manières: 1° Un prophète, dit Ibn 'Abbâs, ne doit pas agir frauduleusement envers ses compa– g~nons ni les tromper à propos de leurs parts de butin; 2° Un prophète, disent El-ijasan et Katâda, ne doit pas être l'objet de fraude ni de tromperie de la part de ses cOlnpagnons à propos dll butin fait par eux; 3° Un prophète, dit Mol)amlned ben Is1)âk, n'a pas à cacher à ses compagnons, soit par peur soit par envie, ce qu'il a charge d'Allâh de leur transmettre; d) Il ne doit témoigner aucun pe11chant pour un proche qui serait parmi les polythéistes ni aucune partialité pour un ami contre qui il a à soutenir la religion d'Allâh, car le droit d'Allâh a un caractère plus catégorique et le devoir de défendre sa religion est plus strict.. Allâh a dit: « 0 vous qui croyez, ne prenez pOillt lues ennemis et les vôtres pour des compagnons que vous puissiez rencontrer amicalement, alors qu'ils se sont montrés incrédules à la vérité qlli vous a été apportée» (Koran, LX, 1). Ce verset fut révélé à propos de ijâtib ben Aboû Belta'a, qui avait, lorsque l'Apôtre se préparait à attaquer les Mekkois, prévenu ceux-ci de rexpédition par une lettre confiée à Sâra (1), cliente des Benoû 'Abd el--Mottaleb. ~ais le Prophète, mis par le Très Haut au courant, dépêcha après elle' Ali et Ez-Zobeyr, qui saisirent le message caché dans une tresse de sa chevelure. [79] Alors le Prophète appela ijâtib et lui demanda ce qui l'avait poussé à agir ainsi: « Je le jure, ô Apôtre d'AIlâh », (1) C'est ainsi qu'il faut prononoer le nom de oette femme, éorit oorreo– tement dans A et B'. L'incident dont il est question se produisit en l'an 8, au oours des préparatifs de la ~ampagne qui aboutit à la oonquête de la Mekke (C. de Peroeval, III, 221; Ibn el-Athîr, II . 184; Sirat, lI, 213; éd. W., 809 ; Ibn Wâdhih, II,58; BeyÇl.âwi, Il, 326; Khalnis , II, 87, qui rapporte les diverses versions· ces deux derniers auteurs la disent oliente des Benoû 'l-Mottaleb). , . e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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