Mawerdi : Les statuts gouvernementaux ou règles de droit public et administratif

82 l\1AWERDI et conscient qll'il ne faiblira pas devant son adversaire; faute de quoi cela lui est interdit; 2° qu'il ne soit pas un chef dont la perte puisse être sensible à ses troQ.pes, car s'il s'agit de l'officier qui commande en chef, sa perte peut être une cause de déroute. Si le Propllète a exercé le championnat, c'est par suite de la confiance qu'il avait en l'aide d'Allâh et en l'accomplissement de sa promesse, mais cela n'est pas permis à un autre. Un commandant de corps de troupes, quand il veut provo– quer le zèle (1) pour la guerre sainte, l)eut, de plusieurs conc·ur– rents qui veulent s'exposer au martyre, choisir celui dont il sait que la mort violente (2) aura pour effet ou d'exciter davan– tage les fidèles au combat pour n1ieux la venger, ou d'être, par l'audace déployée contre ellX par amour de la religion, une cause de découragement chez les mécréants. Le jour de Bedr, rapporte Mol)amll1ed ben Isl)âl{, le Prophète quitta la hutte de branchages où il se tenait pour exciter ses g~uerriers au combat et promettre à chacul1 d'eux le butin dont il se rendrait maître (3) : « Je le jure, dit-il, par Celui qui a ma vie entre ses mains, aujourd'hui nul des nôtres combattant nos ennemis de pied ferme et par amour d'A Ilâh ne tombera s'il est frappé par devant, et non par derrière, sans qu'Allâh lui ouvre le Paradis 1 » 'Omeyr ben el-ijolnâm, des Benoû Selima (4), qui était en train de manger des dattes, s'écria: « Bravo! il ne me manque plus pour entrer au Paradis que d'être tué par ces gens! » Et, jetant ses dattes, il saisit son sabre, se jeta sur l'ennemi et combattit jusqu'à ce qu'il fût tué tout en disant: (1) Je lis, fi V eo A et B, ~_~ \.> \, p ui s, avec ~~ et M, ~)"~~~ u \. (2) Je lis V\._l_~_~ Ù \ avec M et B, annotation marginale. >N (3) Je lis ~\.~~\ lA, 0y;Q\ jS' J.-.i-'., avec A et le Khamîs, l, 428, 1. 1; voir . d'ailleurs Beydhâwi, l, 357,1. 16 (où il faut lire ~\.';'.c.) et s., ainsi que les autres commentaires sur la Sourate VIII. Les remarques d'Enger (notes, p. 5) sont fi rejeter. (4) C'est ainsi qu'il faut lire avec A, le Khânlîs, 1. 1., et la Sirat, II,18 et 50, ou éd. W., 445 et 506. La prononciation «( I:Iomâm », avec l'article, est fixée par Nawawi, p. 488. Cf. Ibn el-Athîr J II, 97, et C. de Perceval, III, 60. e-Médiathèque | Droit musulman | MG_006

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