Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

~ : >· L 1 v · R E ··IV. C lt A P 1 T ll E VI l I. · 6 9 J terre ,, & inco1r:modoien,t les h~bitants. Ceux qui en è,toient molefies, po~to1ent t?ntr~ ces 1nfeétes u~e _plainte en forme> pardevant le Juge ecclefiafhque. On leur fa1fo1t un premier com– n1andement de fe retirer, & faute par eux d'y fa.tisfaïre, 011 les ci toit pour rendre compte pour le dcgât qu'i ls faifoient; on leur donnait un avocat, & cette budefque plaidoierie finiffoit par une - fentence d'anathême & de malediétion , qu'on faifoit prononcer par les cures' & dont on repétoit les cérén1onies .> jufqu'à ce que la plaie fût ce!fee. . . C'etoit fans do~1te un grand abus , & une fuperfl:ition criminelle que cet ufage . L'excomn1unication eH une peine dont les hommes feuls, & les hom1nes c_hrétiens font fufceptibles. Il dl vrai qt::.! · dans la plupart de fes ientences ridicules, on ne lit pas le n1ot exc01n!lutnicatio , & qu'on n'y voit que ceux lnaledicùnus ~ ana– thenzatir_anuLS , qui ne fignifient autre chofe que des ùnpre'c,ztions. Neanmoins la chofe n'en eH pas moins fuperfiiti eufe, que d'a'drcf– fer un.commandement à des animaux: deraiionnables, qui ne peu– vent, ni le comprendre, ni par confequent y déferer. Nous fom1ne.s dans un fiecle trop éclairé , pour pouvoir crain– dre de voir revivre un pareil abus. S. Thomas nous enfeigne en quel fens on peut adjurer des infeétes & des an imaux qui rava– gent la terre. Ce S. doél:eur diilingue deux ·fortes d'abjurations; l'une , qui fe fait par forme de priere & de fupplication; l'autre 7 qui fe fait par forn1e de con11nandement. ~ous adjurons Dieu &:. les faints de la premiere maniere. De la ieconde nou.s adjurons non des animaux deraifonnables en eux-mêmes , mais le demon , qui peu.t exciter ~ fe fervir ~~ c~~ animau.x pour nuire aux hom .. 111es. A1nfi les pneres qu~ 1 cgltie emploie dans ces occafions , s'adreifent à Dieu , de la bonté de qui on efpere qu'il votïdra filire ceffer les calamites que fa jufl:ice envoie , & les con1mandemcnts que l'on fil~t , s'adrcffent , no:i aux i.nfeétes .. ma.is au d~mo1 1 1. 7 auquel on defend ~u n_om de Jeius~~hnfl:, de conu~~1cr d app11.– quer ces anin1atLX a faire du inal. C efi en c~ fen s .qu il e~ pcn~1s d'exorcifer les animalL'{ : au refic , les cures dorven t etre trf S– refervés fur ce chef' & fuivre à cet egard tout ce que les rituels des dioccfes leur prefcrivcnt. . Il nous refie à preient à parl~r. de l'abfol,uu~n d.e l'excom– munication , nous ne parlons 1c1 que de 1 ab1oluuon au fore exterieur. • On en diflingue de quatre fortes. L'abfolution ad cautclmn :1 .. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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