Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

L 1 v R E I v. c H A p 1 T R E v r 11. 6 s 7 dans la loi I 6. ff. de pœnis , §. I o . ut aliquorum. 1ruzleficioru 11z fupplicia exacerhentur, qu.otùns n!1niu1n ,'nultis per:(ônis graf/àlltibus exunplo opus jù. Il efl donc 1 vrai que 1 excommui;_ication ne peut être la?cee que p~ur un peché n1ortel , & nH:m.e que celle ~b h..onune ne peut etre pro~o~cée que f_.?Ur quelque peché uès– enorme : mats que celle a ;ure peut 1 etre r)our quelque cas . l ' 1 . /\ /\ d ' qui eger en ~u-meme.~eut etre e grande confequcnce, foi t par rap port au t emps , io1t par rapp?rt au lieu , foit par rapport au grand nombre de perfonnes qui y tombent , efi toujours un ças gra~e , par le ~1c~ris qu~ l'on fait. <le l'a:uo;it.e de l'églife. II. L cxcon1mun1cat1on , foit ab lw11une, fon a ;ure, ne doit êrre lancée qu'après que tous l es autres re1ncdes on t éte em– ploycs. C'efi la rcgle de l'évangile : fi peccaverit in te fi·ater tuus, corripe e~11n inter te & zjjû112 .fôlu1n. ... Si autem te n on audierit, adhibe tecu1n unu1n 1-·el duos , ut in ore duorurn vel triu,-n 1efliu1n flet onuze 1•erbt11n. Quod fi n on audierit eos , die ecclefiœ ;fi autun ecclejùun liOn audierit , fit tibi ficut etluzÙ..'US & publù:anus. Il y a donc trois degrés à parcourir;, avant que d'en venir à l'excom– munication ; le premier, corripe ; le feccnd , tcfles ad,~ilie; le troifieme , die ecclefiœ , & ceux-là fou ]s doivent être excom1nu- 11 ies , q ui refufent d'~couter l'eglife. Pareillement dans l'cxcon1- munication à jure , il faut faire preceder les exhortations , les defeniès fim pl es avant que de prononcer la pêine d'excomn1u– nication , principalement, fi l e péchc que l'on d{fend efi ordi– nairement comn1is. NoJL lrgo G:fFere qmuztu11i cxiflimo _, dit S. Auguftin , ep. 2 2: n. 5. non ~uriter, ~zon ~nodo inzperi?fà ijla tollwuu;· ; 1nauis docetzdo qua1n ;ube1zdo , 71zaglS 111oncndo quani 1ili– nando ; )te e1c;;1rl agenduni efl cu112 11zultùudine , Jé1 ·eritas exercend,1 efl Ùt pecca.ta pciw.:onan . III. C'eH un grand abus que d'excommunier ponr des chofcs Iegcres , & pour des interêts tempor?ls de peu de confequcnce. Comme l'excon1n1unication n'efi preique plus c1nployce aujour– d'hui que pour des intérêts tcn1porels de quelque~ parti~l;lie:s., il eft de la fagefîe des palleurs , de n'en1plo 1 ycr l 1uton te f~iri­ tuelle que pour des chofes d:e qn; Ique confc~ ·. ien~e , &. meme de ne l'emp loyer que lorfq u'ils prevoyen t qu il s n expoicn t pas les cènfu res de l'eglife au n1epris ·, & q~1'ils ne procttren t pas la p erte des ames , fçlon cet avis ~e G~:i?n, de pot~jL ea·l~( ~-o~- jiJ. 4 . « Si l'application du gL.uvc fp111tuel ( pol~r d;s .1!1terets » tcinporcls) , dit-il, ca.ufe de la confufion dans l\gh1e , ou e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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