Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

6·8·4 DES .lrfOf.llTOlRES ET EXCOMJJJUNJC. Utile, par ce mot on entend qu'il eft permis de communï-. quer avec les excommunies. 1°. Quand il s'agit du falut de fon ame. 2°. Quand il s'agi t de r~. ffifier dan s des befoins preff..1nts. 3 °. Quand on peut tirer de l'exco1nn1unie quelque utilite, comme s'il e toït habile rr1edecin' experimente dans les aff:1.ires , ou en– tendu dans quelque chofe dont on aurait befoin: l'excommuni– cation ne doit nuire qu'à ceux qui en font frappés. L ex. Par ce n1 ot on entend la loi du n1ariage. Ainfi l'excom- • munication ne doit point empêcher que les conjoints fe rendent & rendent à leur fàmille tous les devoirs que la liaifon conjugale impofe: car quoiqu'on ne puiffe epoufer un excommunié dénoncé fans encourir l'excommunication mineure, néanmoins après que le ma riage eft contraél:é, on ne peut refufer de communiquer avec lui , ce qui néanmoins a deux exceptions. 1°. Que ce ne doit point être iti divinis, parce que cette efpece de corr1n1unica– tion n'efi point ncceffaire pour l'entretien de la fan1ill e . 2°. Que ce ne peut être même pour l e devoir conjugal, s'il y avoit lieu de douter que le mar iage ne fCit pas valablement contralte, & qu'il y eût defenfes de cohabiter enfe.m~le , & excommunicatfon prononcêe en confequence, parce que ce ferait particip.r in cri- 11zine crùnino(o. Les cafuifies en mettent une troifieme , qui eft en cas du divorce juge : car, difent--ils, alors la fnbjeéhon d'une parti e à l'autre ceffe. Neanmoins je penfe que la decifion de faint Paul : Mulier corporis fui potejlateuz non habet.fêd 1·ir, &c.... pra– cipio, !ZJ>ll- ego , .fêd Do111inus uxoran à viro non difaedere , quod fi dif':ej]erit 1na1Zere ùuu1pta1n aut vira fuo recondliari. Je penfe , clis– jè , que cette decifion ruine toutes les fubtilit~s que certains ca– fuifies employent pour etablir leur decifion. Un excom.munié n'eil pas pire qu'un payen. Si l e grand apôtre defend à la femme fidele, qui a un mari infidele , d'abandonner fon mari, lorfque fon mari confent à demeurer avec elle,, doit-on faire le moindre fcrupul e & la n1oindre difficulteà une femme qui a un mari excom– munié, ou de demeurer avec lui, ou fi elle en efi féparee , de fe re– concilier avec lui. Pourquoi lui faire de cette réconcilia tion une faute digne de l'excommunication mineure ? Plufieurs canonifl:es font fujets à exagerer quand ils traitent de l'excon1n1unication. Hu1nile. On entend par ce n1ot tous l es devoirs que les in– férieurs doivent à leurs fuperi eurs , quels qu' ils pui1fent être, com1ne les enfants envers leur ·pere , les fnjcts envers leur roi, les vafiaux envers leur feigneur, les domefHques envers leurs ' e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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