Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

D 1 SS ER TA TI 0 N CttAi_,. Vltt. 4j avaient ligné l'aél:e, juroient d'abord la même chofe ; mais cela fut changé par le pape Innocent III , qui ordonna qu'ils jure– roient qu'ils croyoient le contenu en l'aéte veritable. Quand l'accufateur penfoit que l e notaire faifoit un faux fer– ment, & qu'il ne vouloit point s'y t enir, il ne donnoit pas le temps aux témoins de faire leur ferment) il retiroit de l'awel la main du notaire , & il juroit lui- n1ên1e la n1ain fur la porte de l'égli[e, & alors ils s'affignoient l'un & l'autre pour aller fe battre en prefence du roi. Quàd fi ille qui caufa1n_(equitur 1nanum cancellarii de altari traxerit, aut ante ofliu1n bajilicce manuni po- jùerit .; tune a1nbo conflringaruur ut fe jùper quatuordecùn 1zoï.1es aut faper quadraginta arr.te rege1n reprœjèntare Jludëant pugnaturi. .Art. 4. ibid. Les affignations fe comptoi ent par nuits & n.on par jours, afin de donner deux jours par-delà le t erme, & devant le roi ces affignes fe battoient en duel ou en perfonne , ou par champion' ou bien faifoient quelques-unes de fos epreuves que l'egliiè n'a jamais admis au non1bre des purgations canoniques > parce que c'efi tenter Dieu que de les fubir. · Si le notaire & les tcmoins etoien t morts , l e defendeur en faux mettoit la piece conteftée fur l'autel, en atteftoit la vérité, & d'ailleu~s étoit admis à en faire la rreuve par la comparaifon d'écriture de trois pieces non conteftees , avec celle de la piece qu'il defendoit. Si aute1n cancellarius 1nortuus J ueri.t, tune lù:eat ei qui rein co1nparaverù c1un tribus chartis ab/que pugna cliaruun jiw.m foper altari pofita1n idoneare. Art. 5. ibid. Ces mots , a~(que pug!la > peuvent fignifier fans être obligé d'accepter l'affignation au duel, & la ponétuation que M. Baluze a fui vi dans cette phrafe deter- 1nine à ce fens. Quand on n'avoit pas les pieces de comparaifon neceffaires , il fallait aller fe battre ou f ubir les epreuves. La faveur de la liberte avoir operé quelques changements légers à cette procedure , à l'egard des aétes de n1anumiffion. 1. Si la manumiffion etoit faite à l'eglife, & que Patte ~n fût contefté, on amenoit les temoins , & le fennent de l'archidiacre etoit decifif. Quàd fi quis tabulas epifcoponun 1nanibus .feu cleri– corzan roboratas irrumperc voluerit , tune arthidiaconus cu1n tejldxts qui tabul,ts robora.verunt ante epifl·opum v cl regc1~ acceda.t , ut tejles quod jèiunt dica!Lt, quàd fi ille qui ca.i~fun pe ~(ëquitur aJq:û efcere llOluerit , tune tabulce in prœfe!Ltid j udicis p erforeruur, & archidùt.– .c;onus in prœ_(erui facnunento ftde1n faciat , &c. 2. Si la manumiffion fe faifoit hors de l'eglife, & que l'aél:e F ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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