Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

3·6 N 0 TA I R E A P 0 S T 0 L 1 Q U E. à, l'empereur Valentinien le j.eune , l~s évêqu~s. font les jug~s des princes, & ce ne font point les princes qui Jugent les éve– ques. Ces juges feculiers n'etoient donc P.oint pour prononcer fur les articles de la foi; mais bornant leurs fonél:ions a la police extérieure du concile, ils avoient foin entr'autres chofes que les aétes fufrent fidelen1ent écrits, & quand quelqu'un nioit avoir ·avance quelque· propofition > comme cela arrivoit aifez fouvent, ces arbitres , qtte leur qnalite de feculiers faifoit pour ainft dire regarder con1me neutres dans la caufe, prononçoient ou contre la fau!fete de ce qui etoit ecrit' ou contre celui qui nioit mal-à-propos ce qu'il avoit véritablen1ent avance. 3. Quelquefois on a ete obligé de choiftr des notaires & fe– cretaires in1périaux & 1èculiers' pour écrire les aéles des conciles conjointement avec des eccléfiaftiques. C'eft ce qui efi arrivé au ·concile de Calcedoine.:ll y avoit un Beronicianus, fecrétaire du facré confifloire,, & un ConH:antin qui firent les fonél:ions de no– taires dans ce concile , & qui fans doute avoient plufieurs ex- ·cepteurs, ou écrivains en notes, qui en écrivirent les aél:es. En effet.# il eût ete difficile de trouver dans ce concile des notaires que l'une ou l'autre des parties n'eût pu tenir pour fufpeéts. Toute l'églife étoit en quelque façon partagée pour ou contre Diofcore, patriarche d'Alexandrie , & pour ou contre Entichez-. Diofcore, le patriarche d'Antioche, & celui èe Jerufalem avoicnt formé 1a décifion du conciliabule d'Ephefe, qui aYoit abfous Eutichez & ·Condamne iàint Flavien' qui même etoit mort des tourments qu'on lui avoit fait endurer par l'ordre des trois patriarches. Des autres évêques, ceux qui n'avoient point participé à l'infâme conciliabule d'Ephefe, s'étoient declarés contre Diokore & contre fes violences, jufqucs-là même que les légats du faint fiege de– manderent, ·dès le commencement du conc~le , que Diofcore -n'y ffit point admis. Ceux qui avoient affifM à ce concile , s'inf– .crivoien t en faux contre les aétes. Ils fe plaignaient .que les notaires de Diofcore avoient emporté ~e que leurs notaires avoient écrit; qu'ils leur avotent 6té par violence leurs cayers, & qu'ils avoient penfé leur brifer les doigts; & qu'enfin on les avoit enw fermes ) eux evêques ' pour leur extorquer une fignature fur du . papier· blanc) où l'on avoit ecrit depuis ce qu'on avoit voulu; & que les moines d'Eutichez, joints aux foldats , leur avoient arrache cette fignature. Au.ffi quand au concile de Calcedoine on lut les aétes du conciliabule d'Ephefe, tous les évêques qui e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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