Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

DISSERTATION. CHAP.Vtt. ~5 On prenoit la précaution de faire tout ecrire , de peur que ·qui que ce flh, ne pCtt fe plaindre qu'on lui imputoit d'avoir avancé ce qu'il n'avoit pas dit. Cette p.récaution ne fut pas inutile lors de la conferenêe que faint Auguf\:in eut avec Maximien : Ne dicat nos calumniari, dit faint AugufHn, legantur vcrha ipfius pttulo faperiù~; .Antonius 1iota~ius ad hitnc Lo::um recitavit. ~ais comme la pre1ence de ces ·notaires ou leurs écritures ne donno1ent pas beaucoup de poids à ce qu'ils a-voient écrit, on employoit differents moyens pour en affi.1rer recriture. 1. Les notaires étoient choifis de l' un & de l'autre P.arti. Pallade dans le concile d' Aquilee, tous fain t AmbroiCe, dit: Yeniant ex ·utrâque parte' exctptores. t01n. 2. concil. p. 9 88. Outre ces notaires d 'office , chaque évêque pouvoit en ainener dans les conciles, & leur en faire ecrire les aB:es. Diofcore étoit venu au concile de ·Calcedoine avec deux notaires: Duos {olu1n liabco notarios , dit– il , to1n. 4. concil. p. I I 5 , & lorfque ·dans le m~me concile on fe plaignoit de la falfification des aél:es du conciliabule d'Ephefe , Diofcore répondit : Un.ll:(qu{fque per ,(uos natarios .f..-ripjù. Mei, 1nea: religioji.Jlùni cp~f.:opi juvena.lis, .fiüi .... Eraru aute1n & alio,_ rum re.verendiff. epifc. multi notarii excipientes , 6"c. L'uniformité des aétes ecrits par ces differents notaires' jufl:ifioit pleinernent de la fidélité avec laquelle ils avoient écrit. S'il y avoit de l_a difference , on s'en rappoitoit au temoignage de ceux qui le.s avoient entendu. '2. On choififfoit auffi des juges ou arbitres pour terminer. ces differends' fur ce qui fc difoit! de part & d'autre. c ·'efl: fans doute ces auditeurs que de1nande Pallade dans le concile d'Aquilee: Supra. D ate a.uditor~s , dit-il, & ces arbitres etoient le plus fou– vent des Œculiers. C'e fi ainfi que dans la conference de. Carthage Marcellin , qui eft qualifié, vir clarijfùnus tribunu.s & 1zrJtarius, c'etl:-à-dire , qui ayant ete prÙnicerÏUS TZotariorran OU de l'e1npe– reur ou de quelque préfet du prétoire ' etoit tribun honoraire, fut arbitre. C'eft: ainfi que, lors de la conterence de .faint Au– guftin avec Maximin , il y eut un arbitre feculier : c'efi ainfi auffi qu'au concile de Calcedoine il y avoit un corps de COµl– miffaires nommes par l'empereur. IJ y avoit fept premiers com– miffaires, qui font appellés · glori.~/ij uni judû:cs ., . & on.ze -autres · inferieurs -qui font appellés a;npl~f/i1nus (enatus. Ce n'efi: pas que l'on ait jamais penfé que les feculiers puffent être les juges en matieres de foi. Dans les c.aufes de la foi , difoit fain t Ambroife E ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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