Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

D 1 SS ER TA T 10 N Ctt.AP. VII. 3J minillere ' & qu'après avoir exerce dans la leél:ure' on exerçoit a.uffi dans l'art d'ecrire. Depuis ce minill:ere devint une préparation prefque néceffaire_ pour les ordres fupérieurs. Le pape G~lafe dit qu'un moine · dont il parle _ne pourra entrer dans le.s· ordres , fi auparavant il n'a éte notaire : continuo lec1or vel 1wtari.us aut ctrtè defin:for effec1us pofl tres me17:{es exijlat acolyt!tus. Le notariat pouvait faire partie des fonétions ·de l'ordre du leéteur; du moins il eft conf– tant que c'etoit une fonél:ion du clerge inferieur , puifque nous lifons dans faint Gregoire, Ep. 34. lib. 3 , qu'un foudiacre de Sicile qui n'avoit pu garder la continence , l!fifue ùt ohitz.Î.s fui te1npus notarii quide1n gej/it o.fficiu1n, & à minijlerio .fùbdiaconi cc!Javit, Et dans ]a vie de faint Cefaire d'Arles , lib. 2. cap. 12 , qu'une des fonél:ions des notaires étoit de porter le bâton p;i11oral de l'é,·êque : Clericzan , cui cura erat btU.ulu1n illius portare quo.,{ notariorum officùan era.t . Lorfque dans l'empire les officiers des princes & de~ préfets du prccoire eurent éte partagés en différen tes claffcs , & qu'il y eut des chefs en dignite dans chaque claffc , le clergé des villes capitales de l'empire qui etoit très- nombreux fc partagea pareillement en differentes claffes , & fe donna des chefs en dignite. On commença donc à Rome, à Alexandrie & à Conf– tantinople à voir non feulement des archidiacres & des archi– prêtres , mais encore des primicerius notarionun, des_(ecu11dice– rius, tout comme dans l'en1pire. Il auroit éte naturel que ces primiciers n'euffent été que fous-diacres au plus; de même que l'archidiacre n'était qne diacre , c'efi-à-dire , qu' ils eulfen t été de l'ordre dont ils etoient les chefs. Cependant nous voyons qu'en Orient c'était tantôt un prêtre tantôt un diacre·_, & quelquefois même l'archidiacre , qui avoit la dignité de pfi micie r des no– taires. Au concile d'Ephefe , Pi erre , prêtre d'Alexandrie , eft qualifie prùnù:erius notarionan, t om. 3. p. 45 2. Au concile de Cal– t:édoinc > A etius arcliidiaconus ecclejia regnaruis Conjliintirzopaleos noi'a R omœ , & prùnicerius notarionun dixit c01nplettun efl. A l'egar~ ~c J~ ville de R~me. , on voit bien dans f.iint Grégoire un prunu:erzus . &. fecurzdtcerzus 1wtarius e,.x/efiœ Romanœ, lib. 2. Ep. 22. lib. 6. Ep. 29; 1nais nous ne voyons pas que ces notaires fuffent ~iacres ou prêtres, & l'on peut affurer qu'ils ne l 'etoient pas, pu1fqu'on ne leur en donqe point la qualité. Venons à préfent à l'emploi que ces notaires avoient dans 1~c~ E e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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