Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

3" N 0 TA 1 R. E A P 0 S T 0 L 1 Q U E. . vient q~e T~rt~1llien de Cor. cap_. I 3,, f~it men~ion des fa!le~ de }'eghfe de Caïtha~e '· que fa1nt Cypne~ , Ep. 17. ad pop. Carth.. recommande d ecnre exaecement le JOUr de la mort des martyrs ; & que nous ne voyons auCUJ1 auteur d'Italie faire mention des faftes de l'eglife romaine ? Il faut donc convenir que }'ufage de faire écrire les aétes des martyrs eft né dans une autre églife que celle de Rome , & que celle de Rome l'a adopte depuis ; mais bien long-temps après le pape faint Clé– ment. En effet , le pere Mabillon obferve , Aél. vigil. _fœc. Y.. praf. n. . 93 , que fur la fin du IV. fiecle on envoyoit à Rome les aétes des martyrs pour y être enrégiihes; mais de ce que cela s'obfervoit vers le cinquieme fiecle , il ne s'enfuit pas qu'il l'eût ete dès le premier. Il faut donc convenir que c'eft avoir nlal trouve l'origine des notaires apo!l:oliques, que d'en avoir attri– bue l'inilitution à faint Clement. On peut voir pour achever de fe detromper touchant ce qui eft dit d es aétes des martyrs, le P. D. Ruynart dans fa préface fur les aél:es d es martyrs , & M. Ba illet , difcours fur l'hifl:oire des Saints , n. 5 & 6. Den1eurons donc jufqu'à ce que nous ayons des nouvelles preuves , d ans l'incertitude où nous aYons déja dit que nous étions , t ouchant le temps que les notes & les notaires ont commencé dans l'églife ' & voyons quels croient ces notaires. Il efl: certain que le notariat n'etoit dans l'eglife qu'un fim– p] e minifiere auquel on employoit les jeunes clercs , qui ne demandoit ·qteune grande rapiditc de main , & l'art d'ecrire en notes. Saint Evode écrit à faint Auguftin apud Aug. li'p. 2 58. 1 1 et. Edit. qu'il avoit perdu un jeune clerc qui lui fervoit de leét:eur & de notaire : Erat flre1iuus in notis & in Jêribendo benè l.r.borio,(us ~ fludiojùs quoque elfe cœperdt lec1ionis . .... cœpera1nque eum non quafi puerrun & notarùan h.abere , .fèd it.11Zicu1n _(titis ne– ce!Jariunz & fa. ..-ivem. Un not·aire éroit donc alors un jeune ecclé.. fiafbque que les prelats employoient pour fe faire lire~ & pour écrire fous leur diél:ée. Ennodius dit à peu- près la même chofe d e f~int Epiphane : Ann?rumjèrè ofl:o lt!éloris ecclejinjfici .fùfl:epit ojficuan . ... N ?tar.u1n zn jèTLherulo conzpendio & figuras varias 1nembroru1n 1nultuuduie11i co1nprèhendent es br&i 1 i af]ècutus ùz excep– toru!n numero dedicatus enituit; cœpùquc jmn talis cxcipere qualis poJ!u. fùze bonor1an oblocutione diélare. I gitur procef{u teniporis ~ la.bons ad (exuan & decùnu1n œtatis an.nu! lz divùzo j:zvorc perduc- 1~ts 11 ~c, C'étoit donc des jeunes gens que l'on employoit à ce 1ninifiere , e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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