Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

D 1 s s ER TA T 1 0 N CHAP. VII. 31 genter à riotar#.s exquifi11f t, & in ecclefta recondidit pro~ter q~.od à· quoda1n maxano prœ_fodo 1r:artyr ,~.ffec1u~ efl. Il eft d1t. pareil: Jen1ent du pape faint Fabien qu il prepofa fept fou91acres a ces notaires des fept quartiers de Rome. Ces paffages iont rap– portés par Baronius ad ann. 98. n. ; . par . Poli~ore Virgile de ln:v. Rer. lih. 4. cap. I I , par Platina , C1aco111us , & autres llifloriens des vies des papes, & par Jacobatius de Concil. lih. I. art. 4. n. 5 ,, lequel même pour trouver aux notaires apoftoli– ques un rang dans la hierarchie , les fait defcendre des evan– gélifl:es : Ifli juccedunt loco evangelijlarum.. .. cet~{entur prœpojùi adji:rihenduni aila & gefla papœ, àit ce cardinJ.l. C'efl: fur ces autorités que plufieurs s'imaginent que les notaires apofioliques font du comn1encen1ent de l'eglife. . Il eft ficheux pour ceux qui ont embraff~ cette opinion ,, qu'elle foit appuyee fur un fondement auffi peu folide que celui de ce pontifical , lequel tous les favants font d'accord aujour– d'hui de ne point attribuer au pape Damafe. D'ailleurs fi nous exanünons au fond la chofe que ce pontifical attribue· au pape faint Clément, rien n'eft encore plus mal imaginé: car, I. com– n1ent prépofer des notaires dans les différents quartiers de Ro111e dès le premier fiecle, pendant qu'il eft probable, par un filence de près de trois fiecles, que les notaires n'étoient pas même encore connus dans l'églife? 2. Il eft vrai que l'on a écrit dans l'eglife les aél:es des martyrs, que les évêques tinrent des regif– tres exaél:s des vrais martyrs' & qu'ils prépoferent des ecrivains pour en recueillir ou en compofer les aéles , ou bien mêine pour les purger des fauffetés qui s'y étaient introduites. Mais y a-t-il apparence que cet ufage ait commence dès le temps de faint Clement , c'efi-à-dire dès le pren1ier fiecle ? Eufebe , lih. 5· ch. 5 ' ait que cela fut inftitué pour obvier à la malice des hére.tiques, qui non contents de déshonorer les vrais 1nar– tyrs par des faufres hifloires, voulaient encore introduire leurs faux martyrs dans J'eglife. Or, y a-t-il apparence que cet abus ait déja éte fi grand dès le pren1ier fiecle , qu'il elit eu befoin de ce remede? 3. Si c'efi à Rome & du temps de faint Clé– ment que l'on a CQmmencé à ecrire les aétes des n1artyrs, d'où vient qu'on n'y a jamais vu aucun vcfiige du fruit de ce travail? D'où vient qu'il n'y avait à Rome des aétes des martyrs que fur. des traditions populaires , comme l'ont ren1arqué Pearfon , p. I 9 8;) 20, & M. de Tillemont, to1n. 2. p. 640 col. 2 ? D'où e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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