Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

D 1 s s ER TA T 1 0 N. CHAP. VI. "-7 référendaire. Depuis ils furent chargés d'écrire les réponfes que l'on faifoit aux parties' & alors les refcrendaiires & les chanceliers fe partagerent entr'eux les grandes & les pe tites caufes. Les referendaircs rapportoient les grandes affa.ires ' & rendoient la reponfe aux parties &la foufcrivoient. Les chanceliers faifoient t oue cela dans les petites caufcs. C'efi la difference que l'on peut voir entre ces deux offices dans Caffiodore, lib. 6. Ep. 17. & lib. 1 r. Ep. 6. Voyez D. Mabillon , de re dipl01n. lib. 2. cap. II. Le grand nombre des perfonnes qui avoient affaire aux chan– c~liers, rendi rent cet office plus honorable que les offices plus élevés. Tuus Aonor, dit Caffiodore, cog11,of:itu1Jole1n11i ordùze non ururi qui jùis prùnatibus 11zeruit 1.uueporti, tihi enùn reddunt ol~(ê'iuia, qui te pnzire nofcuntur, & reflexd conditione juflitia i llis re·vc– relldus 0;(piceris quosJùbfequ.i poffe 1nonflra.ris. On fit au ch:incelier un bureau fermt de barreaqx _, afin que les parties qui l'entou– roient ne l'accablaffent pas, & qu'aucun papier ne lui pf.tt être foufl:rait. L'ufage du parlc1nent de Paris d'avoir u·n officier qui dé– livre les arrêts par un·e fea~tre termee de barreaux, eft fans doute un refie d,e cette antiquité. Les requêtes rejetees choient barrées par le chancelier. C'eil de-là que quelques-uns ont tire i'etin10- logie de fon nom, parce que cance.llare c'eft feripta tnu~foer:fis lùz.eis ad ca1Zct.llorunz ùiflar duélis illinire ; mais cette étimologie cil: tirée de bien loin; car il n'y a guere d'apparence, con1me le remarque judicieufement Loyfeau, des off: l. 4. c'1.. ~. n. 2; , que le chancelier ait pris fon no:n dt ce qu'il dé.fut plutôt que de ce qu'il fait,· ainfi nous nous en tenons à l'êtimologie que Caffiodore en. a donne , lui qui d'ailleurs a fi bien decrit les fonB:ions de cet office : Hoc Lauda.bile prajudiciu1n, dit-il. ... cancellonun tibi decus attribuit _, . u~ confrjlorii noflri facreta (ideli Ùz.tegrùate cu/lodias. Per te pr~fintandus açceda.t. P cr te nojlris auribus d~fiderùan jilpplicis ùutouf:at; juj{a noflra fine jl.udio -s,•cn.1.liljltis expedias, 011l1zi4que fic geras_ut noflranz poffis co1nnundan jujlitiam ; ac1us etlÎm tui judici.$ opùzio ejl.... 1nens prajùlis de te probatllr agnojèi, nec injuria , quia. taleni uni~(qu~{que .id r~{ponfa [ua viduur cligere qualem fa cunc1is de.,. crevit œflimari.... Rejpice quœ no1nùze tzzLtzcuparis , latere 11.on. potejl: quod inter . cancello.s egeris. Tenes qu.ippe lu.cidas fores , cla.uflra. fiUentia, jellejlra.ta.s januas, &J,ua;nvis jludiosd claudas 1ie,ccffe efl Ut te <:UllÛ lS ap~rias ; lla1n l foris flcteris _, nz.eis e;nutdarjs obtutibus, Ji ùuus, ingrediaris obfirva1uiu1n no!L pates declûiarc r:o1if?eéb1s. D ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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