Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

··:~ DU PAPE. 3 94 <léroum~ d' une cntrcprjfe fi injuftc , & qui peut produire des événements très..!acheux. Cependant quoique cette lnùlc prétendue tt'ait point étt publiée en France ' II t • • • ' , fi . L I f: . . L .. ' qu e e n ;ur p•m~!~ et;.: 1gru:11.:e an :\!ur m:irqms <1c av:irdJn , Que le roi :ivv!t dcftiné ponr fon arnb1!fadcur à R ome ; que les menaces qii''elle con– tient ne s'adrc!lcnt qu~à ceux qui prétendront fontcnir les franchifcs des qn;irticrs des amh~ffi1dcurs i & qu' il ft1t encore incertain quels ordres ce mi.– nil1rc avoic reçus dn :-oi fon :naitre ; dès le momcnr. qu' il enr:c for les t erres fonmifcs à fa dornu1ation dn p:ipe , le légat de Boulogne & les autres gouverneurs de l'ùat cccUGafti cine , reçoivent des défenfq de lui rendre ea ancun lieu 1cs honneurs & les civilitts dncs à fon caraa ere . 1! arrive à R ome , & l'on défend aux cardinaux de le v.ifitcr & d'avoii:- aucun com- 1 • mcrcc avec .m. Si c' 6toic un envoyé de l'empereur des Turcs , cfo. roi de Perfe ou d'un 3\ttrc prince infüicle , on ne le craiteroit pas avec cette riguenr. Eft-ce que le pape ne venc plus de commerce avec :a Fr:iacc ? Efr-il pc:fuadé que fon po11voir ne s'étend que dans le diocefe de R ome , & fon patriarch.at dans les provinces voifincs qu'on appelle fühurbicaires ? Veut-il renoncer à. la qualité de chef de r t glifc & de pe:-e commun de ~OU$ les fidclcs ? Et ne peut-on f}~S ~lfiemc:nt concevoir cc fouyçon , quand on voie qn\on ::cfuf~ à .Rome r~u­ d.icnce :\ l'amba{fadcur du plus grand :oi du moncit! , & au minifire d'un prince infinimc:1t plus recommandable par fa piété , & par ies foins <?t:'il prend <ie rétablir d.ms fos états le véritable culte de D ieu , que par tontes les aut:es venus l1éroïqucs qu'il poffcdc dans un foprême degrt! ? Et en cela Je vrocéd~ du pape & de f es oHiciers a in ru fi !:-ré?.tllier à toute ~ .. • ,,. V la terre , que les amb:!ifadeurs & les autres mÎ:\i{hcs des princes ch::écicns qui ré.Gdcnt à Rome , & qui avoicnt entendu publier ci ans le camp de Flore , & vn aflicher la bn1le qui cond.imne les frnncitifes , n'ont pas laiffé de : ccou– noîrre ie fomr de Ln,;ardin comme ambaffatieur du roi , ~le lui rendre vifice , & d'cnrrctcmir commerce avec lui; & ils out c;.mfi.dtré avec raifon le~ me– r1accs d'excommunication inftr~es dans cette huHe , comme 1 ~ m cuv erne11c im– pétueux d'une ch~Ieur immod~::{e , ciui ne ponvoit produire d•cffct ni avoir de durée . Et ce qui paroi' ra de p!ns ét::ange efl que. le ro t trb-- chrcfrien ~ fi ls :\Îné & protcdcur de l'tQlife , envoyant ~l R ome mi mi ni.H.rc de paix , Ie p~pc ne veut ni i' écouter nf apprendre c;ne!lcs font fcs juft rnétion$ ; & no1i-feülcme11.t <mclque f ~monce qn' OU lui faffe !l perf t vérc d.inS Ct: !.'êfos , mais !';,1.mbaffadeur du ~~i ayant a{fül-é mt fe=vict! divin la vciUc cic Noël à la mc!fe cie minuit , & ayant fadsfait à tous les devoirs d'un chrétien avec bc;mcoup de piété & d'édificarion , li! p~1pc obf_;dtf p~r k :; ennemis de la F:ance 1 ·envifage cca e :z.é!jon toute fainte comrnc une profan;1tion de nos plus auguftes myfieres , &. r ot\ afilchc à Rome nu piacard (p.ù contil;nt , qne l'on d~noncc Péglifc pa.~iffia!e de S. Louis êt re interrlite , p:•rcc que ic cur~ & . !es mi!~i fü:es de ce~te églifc ont eu la hardidfc <le recevoir: ;\ l'offic e divin. & à l.t participation des fac rémcnts , Henry de Beamnanoir , manplÎs de Lavardin. notoir ement cxcomr1mn1é. · Pcut-:;n conccycÏ! ric11 de plus d{raifontk!blc & de plns injn~tc , pour ne . ~ . ~ • e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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