Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

DISS E RTA TTON. CHAP.IV. 19 -efl:-il écrit dans la novelle 44 , !lOn elfe à .fè delagatt! qua c!utrt~1. loqu.ebatur; le temoignage des te~oins prevaloit alo rs... Si les té– moins ne s'accordoicnt pas entr'eux , on deferoit au temoignage du plus grand nombre ; & dans le cas d'un partage egal entre les t emoins ' on s'en t enoit à ce qui etoit écrit ' non à caufe qu'il ctoit ecrir, mais par b . regle que dans l es cas douteux , reo potius (ubi·eniend1an quàm. ac1ori.. • · Bien plus ., s'il a rrivait que quelqu'un niit fa fignature , la foufcription des tabellions ne fuffifoit pas pour en affurer la ve-. rite, l'on y pro.cedoit encore par la preuve par témoins ; & voici quel etoit l'ordre de cette procédure. C'efi un principe avµncé par JufHnien, de nov. 73'· cap. 4. Si ~uifqua1n aut d,~ponens a.ut 1nutua11.s, aut aliter contrahens co1zte1ZtllS fit .fèripturâ.folâ ejus cu1n quo cQntrahit: Îfl ipfo erit ut .fèi at quia in illi.us jide t otu1T1. ipfe .fi~(pendi.t. La raifon que cet empereur en donne, c'efl: qu)il ei très-aife de nier fa fi gnature , & qu' il eft très-difficil e d'être convaincu là - de!fus. , parce que litterarum .dij/imili.tudùze1n jâpè quidenz tempus facit non enùn ita quis .fe:ribit _juvenis & robuflus , acjènex & fortè trenzens , _{tepè aute1n & languor & hocfacit. Attra.rnenti & c.:alami Ùnrnutatio j ùnilitudùiis per onuzia · 41.zif èrt purùa.te1n. · Lors donc que quelqu'un s?avifoit de nier fa fi gnature , cette · fignature ceffoi t- de faire foi en jugement, ex (criptura non .fùffi– âens 1J. 1 idehitur fides , & le den1andeur étoit obligé de prouver contre le défendeur, que c'etoit l'écriture du defendeur. La grande preuve & la plus folide alors, étoit celle qui fe faifoit par la comparaifon d es écritures, à laquelle cependant il falloit ajouter celle de la depofition des tcmoins, ou li a voient figne l'aéte , ou en prefence defquels l ' aéte s'etoit pa , nov. 73. cap. 1. & 4. Quand cette derni ere preuve manquoit, foit par la mort, foir par l'abfence des temoins ' fi l'aéte avoit ete ecrit par les t abel– lions publics, on n1andoit celui , dans la jlatio1t duquel l'aél:e avoit ete paffe ' auffi~bien que celui d e fes clercs qui avoit ecrit l'aéte , & l'on les prenoit à ferment. Si mê1n e dans la pa!fation du contrat, le 1ninifiere d'un calculateur public , argentarius , étoit intervenu , l'on faifoit venir à ferment ce calculateur, & quand leurs trois depofit ions etoient conformes à l'aéte' la foi de leur ferment empêchoit la comparaiio n des écritures. Si au contraire l'aéte étoit tout écrit de la main du tabellion, fans le : mini.ftere d'aucun clerc , l\il. Cujas affure que dans ce casfarenfè c ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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