Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

14 NOTAIRE APOSTOLIQUE. de ces bancs au notaire ou à ion fub11init, qui commettoit un des cleg:s pour l'acre dont il s'agiffoit. Le clerc mettoit par écrit fur un brouillon les intentions des contraétants ou le projet d'aéte. Le prouillon s'appelloit .fa:heda, parce que _{cindebatur à f:apo; ce que l'on appelloit .f:apus, s'appelleroit aujourd'hui une ·,nain de papier; c'etoît un rouleau de papier blanc. Le papier fe vendoit plié de la forte. Ce rouleau étoit compofé de plufieurs feuilles_, en latin plagula coufues ou collées enfemble. Pline , lib. 1 3. Ep. I 2. nous apprend que de fo1,:i temps le .fêapus n'étoit compofé que de vingt feuilles , & que déja ·de fon temps, les marchands avoient l'adreffe de mettre les belles feuilles les pre– mieres, mais d'aller toujours en diminuant pour la beauté: Inter fe plagula, dit-il, junguntur à proxÎlnaru1n fi1nper bonitati.s di- 1ninutione ad dettrrùnas. Nunqua11i plures.f.:ttpo quarn vicenœ. On dechîroit du rouleau autant de papier qu'on en vouloit, & le morceau qu'on en emportoit s'appelloit pro·pren1ent .f:heda. Comme ce papier ne fervoit qu'à recevoir des projets fufceptibles de corretbons & de ratures, qu'on devoit enfuitc après des ré– flexions plus folides remettre au net, on a:ppellajZ·heda, ce que nous nommons en France un brouillon. Scheda, dit Ifidore > Zib. 6. cap. I 4. Quod adhuc e1nendatur & necdu1n in libris re– daéban ejl. .Il y avoit entre les livres & le f:apus deux différences, q~ique la maniere de les plier ffit femblable. 1. En ce que la 1nain de papier avoir un nombre dét~rminé de feuilles qui la compofoient, au lieu que les livres n'avoient point cette determination: 2.. En ce que le rouleau des livres s.'appelloit 11olu11ze11,, celui du papier blanc s'appelloit .fi.:a.pus. · Il y avoit pareillement entre le brouillon & la copie au net_, deux différences. 1. On prenoit pour la copie au net une ou plufieurs feuilles entieres , au lieu que pour le brouillon , on prenoit du papier fur le rouleau, autant qu'on croyoit devoir en employer, ians difiinél:ion de'feuilles entieres ou commencées. ~·. Pour la copie on n'ecrivoit que du beau côte du papier, a\t lieu• que pour le. brouillon on pouvoit écrire des deux côtés. On lit dans Juvenal : · · -- A.ut ji.11n1ni plend jam 1nargine libri Sr.:riptus & Ùt tet:go necdu1n finitus Orejles.· e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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