Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

LI V R .E Il. CHAPITR.E VI. ART. VIII. 297 avons à parler ici, regardent 1\ niort & la gularités dont nous mutilation injufie. · Il y a trois fortes d'homicides , le nécefraire _, le cafuel & le volontaire. L'homicide néceffaire eil: celui que l'on commet pour la dé– fenfe de fa. vie. Cet homicide ne rend irregulier que lorfque celui qui l'a commis a excéde les bornes d'une defenfe légi ti n1e. L'homicide cafuel efi celui q u~ l'on commet fans avoir in– tention de le commettre J & cette ef pece d'homicide peut être criminel ou non criminel. Il eft criminel quand il a pu être prevu : tel feroit l'hon1iciie commis par celui qui jetteroit une pierre dans une rue pa!fante , dans le temps OLl vraifembL1- blemen t il peur y avoir du monde qui p .. :tffl.:!. Il eH encore cri– minel , quoiqu'il n'ait pu être pre\Tu, s'il efl: commis par quel– qu'un qui f.iit pour lors une chofe qui lui ell: défendue. Par exemple , un clerc qui à la chaffe tue un homme qu'il ne voit pas, ou que fon fufil fe lftchant tue un ho1nme ; comme ce clerc dabat opera.m rei iUi.citœ, cet ho1nicide lui efi impute par rapport aux ordres , en ce qu'il auroit dû ne pas s'expofe r à ce malheur, & ne point faire ce qui lui eto it defendu. Totit ho– n1icide cafuel rend irregulier fi-tôt qu'il eft criminel. L'ho1nicide volontaire efi c elui qui fe. commet avec connoif– fan ce & avec volonté. Autrefois tout homicide rendoit irrégu– lier, & les diil:inél:ions que nous venons de rapporter n e font pas anciennes ; mais puifqu'elles font aujourd'hui admifes , il faut obferver que les evêques font les juges de l'homicide vo– l on taire & cafuel; & comme il eil très-difficile dans la chaleur d'un differen~, quand on efi enflammé de colere, effraye par la crainte du danger de perdre la vie , de difcerner fi on n'auroit pas pu fauver fa vie fans tuer fon adverfaire ; c'efi ce qu'on appelle excéder les bornes d'une jufte defenfe. Il eit cff~n­ tiel de bien expofer à l'evêque toutes les circonfianccs de l'aé.l:ion , fans fe flatter ni rien en diffimuler. On compte parmi les homicides volontaires. I. Ceux qui fe tuent eux-mêmes. l. Ceux qui con1mandent à des affaffins de tuer quelqu'un, quoique les aifaffins n e le tuent pas. 3. Ceux qui reçoivent chez eux & protcgent des aff.ilTins de profofTion. 4· Ceux qui donnent lieu ~e les croire cou11ables d]homicide. 5· Ceux qui confeillent ou excitent à un me4rtre , ou qui vont d~ns le delfei11 d'aider les meurtriers. 6. Ceux qui font dans le Tome l, · Pp · e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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