Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

'\ L 1 V l\. E l l. c H A p I T R E VI. i\ R T. VI II. 2 9 3 les clercs. Outre toutes celles dont nous venons de ·parler, il y en a quatre dont il nous refte à parler, qui font, 1. le fe.xe; z. le baptên1e ; 3. la f!1onogamie ; 4. l.1 douceur. · . Il 'faut, pour être clerc ~ êrre du fexc m~fculin & être baptifé, & le defaut de ces deux qualités r~ nd non-iculement l'ordination illicite , comme les autres irregularités la rendent feulement, mais encore il la rend nulle. Ces deux défauts n'admettent aucune . ' difpenfe. · Le defaut fondé fui la bigamie, s'etend fur la bigamie réelle , mais encore fur l'interprerative. La big ~un ie réel le efi quand un· homme a époufe deux femmes. , La big~un ie interpretative eft ,. 1. Quand quelqü'un époufe une veuve ; c'eft l'unique cas qui ait li eu en France. 2. Quand quelqu'un epoufe une femme ré– pudiee ' ou une aebauchee publique. ) . Quand on epoufè . une religieufe profe!fe. 4. Quand un clerc fe n1arie après la fi..1fception· des ordres facres. 5. Quand un homme inarie conabite avec fa fernme après qu'elle a com1nis un adul.tcre public ou prouvé. en jnfhce. Ces quat.re dernieres efpeces de bigamies fon t des. t:afine1nents inconnus à Fancienne difcipline, & que la France· n' a point admis. Le pape difpenfe de la bigamie. Le défaut de douceur efi une irrégularite fort ancienne ; il confifte à influer volontaire1nent & prochainement à la mort · ou à la mutilation de quelqu'un ,, encore que Fun & l'autre. foit juil:e. En voici les cas. r .. Porter les armes au fervice de fon prince~ qui cependant · n'efi point une irregul a rite par lui- mê1ne , à moins que l 'on n'ait" reellem.enf tué ou mutile quelqu'un' ou que l'on ait eté dan s les. occafions 011 il ioit difficile de croire que cela ne io it arrive. Il arrive cependan t tous les jours que l'on obtient des abfolutions , . .:'t porta annoru1n, de cour d e Ron1e , quoiqu'on articule dans la . fuppliqne q u'on n'a tue perfonne. . 1\llais ces demandes d'abfolutioni font ad cautelam, plus que poor la nécefiité, quand on n'articule · pas dans la fupplique q:ue l'orateur , divc1jL» bellii.:is m1ibus t!l qui-– bus h.omicidia , jitrta, nzpùue , mentbrctam. nzutilationes , aliaque' jùnilia facùzora. pe.rpetran.tur & perpetnzta .fi.ait ùueijùit, neminan.: tamen quod_f;iat intedècù aut mutifa:JÙ._, &'-·· Au trCri1en t il faudrait· dire qu'un.i~1ldat q.ui a·t oujours eté en garnifon da ns q uelque lieu. peu expofe, & clans leq~1el on ne fait d 7 autre alt:e militaire q~ie:· '!?exercice_. eii ~rregulier ; ce qui efi infoutenable. l.•. Condamner. un criminel à la mort ou à la mutilation~. O.U ai e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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