Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

288 DES DISPENSES POUR LES ORDRES. l'évêque auquel il efl adreffe met à cxecution par un vifà fein– bl :-ible à celui don t nous venons de donner un modele. La fervitude reelle n'efi point en ufage en France : elle étoit, au rcfie , un empêchen1ent qui n'admettoit point de difpenfe t ant q u'elle duroit. L es comptables publics font dans l e mfün e cas que les efclaves, tant que leurs con1ptes ne font point rendus; il s fon t trop expofes à fouffrir des chofes contraires à la liberté, pour que l'églife veuille rifquer de les ordonner. Les defauts de l'efprit qui rendent irréguliers , "font l'energu– menat ou poffeffion du demon _, la furie ou demence perpé– tuelle , la folie par intervalle, & par la même raifon l'epilepfie & enfin l'ignorance. Ces défauts n'ad1nettent aucune difpenfe t ant qu' ils fubfifien t ; & à l'égard des quatre premiers_, il faut une guérifon bien confiante & 6prou·;ee pendan t un temps bien l ong , pour pouvoir rifquer à ad1ncttre aux ordres ceux qui en ont été attaqués. A l'egard du dernier dcfaut , qui eil l' ignorance :> il eft fonde fu r cc que dit Dieu lui-mên1e dans un p~ophête , quia jcie!ltia1n repulifli ideà repelLun te ne .ficerdotio fangaris 1nihi. Au refle , ce defaut n'empêche pas l'exercice des fonéhons de tous les ordres , à moins qu' il ne fôit au dernier d egre. On peut être affez habile· pour la tonfurc , & ne l'être point affez pour les ordres fuperieurs . · Les defauts du co rps qui rendent irréguliers for t, 1 . La difformite corporelle vifible , comme d'être boffit , boî teux , borgne , chaffieux , avoir quelque membre notable peu proportionné. C'eft à l'évêque à j uger de ces défauts , & à voi r fi les t al ents de la perfonne méritent qu'on les difpenfe. C ette difpenfe ne fe donne point par des lettres, mais par l'ad– miffion actuell e de t elles perfonnes ainfi cont refai tes aux ordres, ou par la colLttion aél:uell e des benefices. 2. La mutil a tion ou l'affoibliffe1nent de quelque membre né– ceff::ti re pour la celebration de la meffe ) comme d'un des doigts qui fervent à la confecration ; la perte de la vue , ou même de l 'œil gauche , que l'on appelle l'œ il du canon ; quand on n'a pas l'œil d roit affez bon pour lire fan s une trop grande conrorfion. Indult ou D [(faenjè pour une tache fur- les yeux. Beatiffime pater , cum devotus S. V. orntor lrlartinis Huart dericus Turo– P~~J.S d~œcefis , fcrvo1·e devotionis acc~nfos facerdotali militj~ adfcribi pluri.. mum e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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