Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

L l V R E II. c H A p 1 T R E 1V. 23 I conceffion d'une grace. En voici -cependant les principales forte s. . Il y a des chapelles ou oratoires particuliers qui font bâtis pour la con1modite d'un hameau ou d' un ecart tout entier el oigne notablement de la paroiife. Il y en a d'autres qui ne font que pour la commodité d'une maifon particuliere. Les chapelles bâties pour la commodite d'un hameau ont une deftination perpétuelle_, c'eft-à-dire , que la permi.ffion d'y dire la mefiè doit . fubfifier autant que la chapelle , & qu'elle n'efi point limitee par aucun temps particulier. . 2. ·Ces chapelles peuvent avoir une ou plufieurs cloches fui– vant la conce.ffion ; mais du moins elles doivent en avoir une que l'on fonn e au ten1ps de la meffe ; autrement la fin que l'on s'eft propofe en bâti!fant cette chapelle, ferait entierement fruftrée. 3. Les con ceffions de dire la meffe dans un oratoire b1ti pour un hameau C>U ecart , n'admett~n t point de lünitltÎOnS pour le nombre d e perfonncs , ni pour la qua.li te de celles qui peu– vent y affifier. L a meffe s'y dit publiquemen t pour toutes les perfonnes q ui · veulent y affifier. 4. On peut dans ces chapelles , fi cela efl: accorde par la conceffion , faire la. bencdiétion de l'eau , l'afperfer fur le peu– ple , annoncer l es fê tes de la fen1aine , en un n1ot quelque l egere fonétion curiale. . 5. Dans ces fortes de chapelles la. conceffion n'efi point limitee à une feule ineffe par chaque jour d e din1anche & de fête .. Au contraire pour les chapelles appellees proprement do1nef– tiques , c'eft-à.-dire, bâties pour Lt commocli re d'une maiion. 1. La permilfion d'y dire la meff~ n'efi qne pour un t emps , quelquefois elle eil limitee pour le t emps de la durée d'une 1naladie ; quelquefois elle eft reH:rcintc à la vie d'une perfonne , plus fouvent à celle d'un n1ari & d ' un e femn1e ; mais cette per– miffion eil: toujours bornee à ceux qui l'ont obtenue; en forte qu'elle ne paffe point à leurs 1\eritiers ni à ceux auxquels ils: pourroient vendre ou tranfporter leur maifon . Il y a dès con– ceffions où cette limitation eft expreffen1en t marquee: per prœ– {elltes quandiu prœdic1am. ùzcoletis don1u11z Vi7.lùura .s : n1ais quand mên1e elle ne feroit pas fi pofitivemen t énoncee , ne l'efi-elle· pas fuffifamtnment par ces . termes : T i.hi licentimn concedùnus ?· C'efc une grace accordee à une perfonne en particulier> & qui e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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