Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

LIVltl! II. CHAPIT:&· E II. 21l pere &. d'une mere & u.n don:icile :. fo~vent. elle ~p~orte tout cela par ecrit fur un petit papier qui n efi n1 fi gne Ill reconnu de perfonnc. 1 11 ~'y a point <l:,paroi ffe ~~ Paris ot1 l'on ne l?uitfe certifier la verite de ce que J avance 1c1. Or quelle certitude peut-on fonder fur la fimple allégation d'une fa~e-femme , allé– gation que le P,lus fouvent elle ne vo~dro1t . pas ~ttefter , & qui n'eft fondee fouvent que fur ce qu on lui a dit & dont elle n'a aucune connoi!fance particuliere ? Quelle certitude peut– on fonder fur l'écriture contenue en un papier qui n'eft ni reconnu, ni certifie , ni figné de perfonne? C'efi cepenclant l'u– nique preuve fur l aquelle plufieurs de ceux qui f?nt chargei. d'ecrire l es regifires des baptêmes , y .mettent abiolument & fans addition fils d'un tel & d'une telle, comme s'il etoit Ïln– poffible d'attribuer un enfant à un homme qui n' en feroit pas le pere, & que ce f\Ît la premiere fois que ce genre de n1alice a éte exerce ou par haine 0\.1 par intérêt. C'efi ici une difficulte dont une partie des rituels ne don– nent pas parf:üten1ent la folution. Celui de Paris , p. 22 , m.a.r– que : Ji pater & mater aut altcruter noti Ji.nt, n o1nùza eor,un refi– nuztur in librum bapt~(malem fi uterque parens ignonuur, nomen 1natronce aut ejus quœ ù1:fa.nte1n attulerit infcribatur, ip{a qui cuni _fufi:eptoribus ut .fuprà fu.~(èriba.t vel declaret.fe non poffe f:ribere. In his aute1n , onznis ù~f.~nzice aut .fc:andali 1 1 itetur occaji<J pro prudentia .fà.cerdotis. Celui d'Al et, p. 45 8 , s'explique à peu près dans les mêines termes:» Si l'enfant n'efi pas ne de legi– time mariage ) efl:~il inarq ue dans ce rituel ' il faut écrire au moins le nom du pe re ou de la mere , fdon qu'on eft affuré en tâchant de n~ donner aucun foupçon d'infamie». Mais la difficulte n'en point entierement levee par ces regle~ des rituels qui n'expliquent point le_ d egré de connoi!fance , ou de certitude qu'il faut avoir du pere ou de la mere de l'en– fant illegitime, pour écrire leur nom fur le regi ftre. Faut-il s'en tenir à la fimpl e relation verbale de la fage-femme ? faut-il une notion plus parfaite ? fi l'on ne s'en tient point à la relation verb.ilc des fages-fem1nes , comment faire dans Paris , où la grandeur de la ville & le nombre prodigieux de ceux qui l'h1- bitent rendent ces cas très-fréquents ? On expofe tous les ille– gitimes à être inconnus ) & on bouleverfe une economie affez ordinaire , qui efi que des perfonnes libres font baptifer fous des noms fuppofes ces foncs d'enfants , que l'honneur feul leur D d. ij e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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