Jean-Louis Brunet : Le parfait notaire apostolique et procureur des officialités contenant les règles et les formules de toute sorte d'actes ecclésiastiques

L 1 v 1l E I 1. C ·a A P 1 T R -E I I. i 97 pation du .facrement de I'eucharifiic. Cette hierar.chie efi com– pofee des clercs qui for: ·: dans les ordres n1Îneurs & de ceux qui font dans les or~re~ f~cr~s. . , . L'hîcrarchie de la 1unf d1ébon eft celle qui a eté établie pour le gouvernement & la conduite de ces mêmes fideles, & pour leur procurer une efpece de fanél:ification .exterieure ; & . cette hierarchie eil compofee du pape , des patriarches) des primats, des metropolitains ou archevêques ' des evêques & des autres prelats de l'églife. . . . Le pouvoir de l'ordre & le pouvoir de la jurifdi~o~~ qui forment ces dei1x hiérarchies ont cela de .comn1un. Premiere– ment, qu' ils ont une même caufe & une même origine. En effet, l'un & l'autre a éte formé de Dieu n1ême pour le falut des hommes. Comme Jcfus-Chrift efi venu au monde pour racheter les hon1n1cs, il a voulu avant fa mort former & etalthr des perfonnes qui nous conduififfent dans la voie du falut , & à qui il a donné pour cet effet le pouvoir de l'ordre & celui de la jurifdiébon. Voici les termes de l'éc·inue qui marquent l'infiitution de l'une & de l'aut re hierarchie : Faites ceci en nzé1rzoire de 11zoi. ..• Tout ce. que 1 1 ous aurer_ lie' .fur lez. terre fera lie' dans le ciel , & tout ce. que vous aurey délie' .fùr la t erre .fera de'lié dans le ciel. ..• Dites-le à l' e'gl{(è ; s'il 1l ohc'lt pas à l' e'glifl , regardq-le co1n11u un. · payen &- .c:onune un publù:aùi ; prc!ler_ .fôin de vous fr de tout le troupeau que le S. Ejprù voas a confie' pour conduire l' églijè de Dieu. En fecond lieu l'un & l'autre pouvoir émane du carattere clerical & y eft effentiellen1ent attache ;· ainfi l'un & l'autre pouvoir n' eft p~s attache :l la pure te & à la f ain·t ete des mœurs ; quoique véritablement ceux qui en font revêtus foient obligés d'en foutenir la fplendeur par une vie exemplaire. ·ne te prin– cipe incontefi able il s'enfuit que la vertu ne donne pas à un laïc. de principaute dan~ Peglife ; n1ais elle orne dans un clerc la principaute qu'il tient, & le rend digne du rang où il eft : car comme les clercs repréfentent Jefus-Chrifi dans l'exercice d e leur miniftere, ils doiven t être faints afin d'inilruire le peu– ple non feulement par la parole _, mais auffi par leur exemple. Cependant le derèglement des n1œurs n'ôte pas le caraétere . de la hiérarchie , mais rend le minifhe indigne de l'état au– quel il efi elevé. C'efi fur ces principes qu'on a condamné l'er– ·reur de Wiclef & de fes fettatcurs dans le concile de Conf· e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_19 (1)

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