Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième
( 96 ) » du tout, répliqua cette da111e, avec la n1ême » franchise , vous 1nourrez. Il répor.tdit peu » de choses à ees n1ots, soit qu'il ne l' enten– >> dît pas, soit qu'il la crût 1nal inforn1ée. l> Quelques iustans après, on vint l'avertir de » passer à la geole, où on lui lut sa sentence >> de mort. C'est alors que, n 'ayant plus de >> doute sur le sort qui lui étoit réservé, il » parut d'abord un peu triste. Il lui falloit J 1> sans doute, dans les desseins de la divine J> Providence , ce degré Q.e ressen1blance avec ' ' l'Hon11ne-Dieu, le n1odèle des 111artyrs, )) dont l'hun1anité adorable essuya au jardin » des Oliviers une agonie si cruelle, qu'il de– J> manda l'éloignen1ent de ce · calice d'an1er– ~>. tame, n1ais en se conforn1ant .à. la volonté >.> de son Père céleste, au milieu de ]a crainte >) et des angoisses de Ja i11ort. . · . >> Je 111e rappelle fort bien que i11on con– " :fesseur l'an1ena <lans :notre chan1bre, pour " y faire ses dernières · disposition~s, et que, » n1e le présentant : "Voilà encore, nie dit-il, » .un nouvel habitant du ciel». ·A ces n1ots, <~ je 111e sentis pénétré d'une douleur si an1ère n et si profonde , que je rie pus retenir i11es .)1 larn1es, pendant- plus d'uue heure, sans oser » lever e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)
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