Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième
( 86 ) des n1enaces alarn1anles; on en brisa les ' 1 î– tres à coups de pierres, et peu s'en fallut que ses portes ne fussent enfonc'ées pour la n1ettre au pillage, 1ant l'anarchie favorisoit toute es– pèce de violence contre ceux qui avoient hor– reur du brigandage. Il suffisoit qu'une n1aison fl;t catholique, pour qoe tous ceux qui l'habi– to:ient, proprjétaires ou locataires, se vissent; le jour et la nuit, exposés à tous les outrages, A • l'• d" • l' sans en excepter n1en1e n1 1ncen ·1e n1 as- sassinat. Dans des circonstances aussi orag.euses, forcé tle se déguiser et de fuir pour échapper à la rage des persécuteurs, l'homn1e de Dieu, dans des voyages pénibles et dispendieux, pratiqua )es plus .héroïqnes vertus, et fllt pour les ca~ tholiques un consolateur, un appui, un con– seil ; dans des périls capables de séduire, s'il étoit possible, les é] us eux-mê1nes. Errant d'a.. sile en asile, il instruisoit en secret les fidèle$ avec plus de liberté qu'en public. « l}~nseigne· ,, n1ent de la foi, leur disoit-il, l'administra~ n tion des sacren1ens, l'ordre des cérémopies . n saintes, une juridiction puren1ent spirituelle, J) les règles d'une discipline bornée aux objets » de la religion, tels sont les pouvoirs que e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)
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