Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième
( 81 ) si.astique étoît fun ·des hon11nes les plus diffi– ciles à se décider d'eux-n1ên1es sur une affaire épineuse. Il -vouloit en conférer avec les chefs du diocèse, ou avec des professeurs consom- 1nés dans les sciences ecclésiastiques. So·n. horreur .pour le schisn1e, et la triste e~périence de l'inutilité de ses élén1arches pour ra1nener à l'unité son trop coupable çonfrère, lui avoient inspiré tant d'éloignen1ent pour. les prêtres jureurs, qu'il les fuyoit avec l~ plus grand soin; mais nous ne saurions trop le dire, pour rendre homn1age à la vérité, s'il haïssoit leur crin1e, il chérissait toujours ten– di~en1ent leur personne. Daus l'un de ses voyages à Besançon, en octobre 1791 , ·il rencontra dans les rues un ancien an1i, curé jureur, et venu de loin pour n1éditer sa rétractation. Il n'eut pas plutôt aperçu 1\1. (;aln1îche, qu'il s'avança vers lui, et le vit s'éloigner avec plus d ' en1- pressen1ent encore qu'il n'en rnettoit à l'at– teindre; cependant il _réussit à le joindre, et se hâta de lui apprendre le sujet de son voyage. <c J'étais, lui répondit le bort pasteur, bien » ,surpris de vous trouver ici, n1ais vous n1' ex.. ))..pliquez une dén1arche qui n1e co111ble de >> . joie » ; et , l' en1brassant à l'instant, il l u.i IV. 6 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)
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