Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

(. 77. ) perfide toute l'étendue de ses torts, 'et la né– cessité de prendre une autre marche, s~il étoit encore jaloux de sauver son honneur et sa conscience; n1ais celui-ci persista dans sa là– c.he défection, sans que .son respectable anta– goniste rompît entièren1ent avec lui ·; il le i11é. nageoit , n1ê-~1e dans sa correspondance; et quoiqu'il lui dén1ontrât ses écarts avec force, il n1ettoit toujours, dans ses reproches, un ton de modération et d'honnêteté qui ·pût lui ménag·er un retour _ saus tro·p d'humiliation. l\'Iais, hélas ! les choses changèrent nécessai– r .en1e11t de face, lorsque le sern1ent schisrnati– que eut été décrété, et que tous les députés du clergé de la provin.ce de Besançon eurent le malheur de le prêter, en dépit de leur con– science, de leurs lun1ières, de la sainte doctrine q-u'iJs avoient reçue; disons tout, en dépit 111ême · de leur déclaration comn1une; car ils étoient unanin1e,n1ent convenus qu'ils ne poovoient souscrire à ce fa..tal sern1ent, sans se rendre étrangement coupables devant Dieu et devant les hoiun1es : mais, ô excès de la foihlesse h u– main.e ! soit que plusieurs eussent déjà fait se– crètement naufrage dans la loi, soit que la c-rainte des révolutionn~aires l'.en1portât ~.n eux e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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