Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 59 ) cité; màis il avoit acquis de nouvelles lun1ières et de précieuses vert.us, par de bonnes études et par u11 empire absolu sur ses passions. Il saisit d'abord le poison des sermens proposés, ne varia jamais sur cette n1atière d'un si grand intérêt, et n'en voulut prêter aucun, quoiqu'il prévît toutes les persécutions auxquelles ses généreux et consta.ns refus alloient l'exposer. Depuis environ six ans J il exerçoit le saint ministère, en qu;ilité de vicaire, lorsque les autorités du jour punirent, par son déplace– ment, sa noble et inébranlable fern1eté. Ce ne fut plus qu'en secret, et au n1ilieu des plus grands dangers, qu'il remplit les augustes fonc– tions du sacerdoce. Il employ8 ce ten1ps à for– tifier ses parens et de pieux fidèles dans la re.. ligion catholique, à y ran1ener des schismati– ques plus égarés que corrompus, et à se prépa- , rer au n1ar~yre. Egalen1ent inflexible contre le sern1en t d'égalité et de liberté, comme il s'étoit montré contre celui du schisme, il su– bit la loi de déportation, et se rendit au Lau-. der~n, baronnie catholique dans la princi– pauté de Neuchâtel. De cet asile, il écrivit en Pologne, dans le cours de 1 794, à un di– recteu1-- du sén1inaire de Besanço11, pour le e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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