Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 4 ) tion d'acquitter lui·n1ên1e les autres, il le fit ha• biter son château pendant deux ans, et pourvut tout ce ten·1ps à ses n1oindres besoins, afin que lesrever1us de la terre du Val-l\1artel, s·ituée dans la par~isse d.e. l\légrit, et dont il vouloit lui conserver la propriété, fussent entièren1ent consacrés au paien1ent des divers créa11ciers. L'abbé Rabec avoit eu peut-être deux torts à se reprocher; le pren1ier étoit sans doute de n'a– voir pas assez n1esuré ses bienfaits envers les n13:lheureux, sur l'étendu.e de sa fortune, et de s'être exposé, non pas à se rendre ·i1tsolvable, n1ais du 111oins, par <les délais, à gêner. ceux à qui sa prodigieuse charité le .rendoit con1pta.... ble. Nous venons de voir que tout sur ce poi11t fut nol)lernent réparé. Le second tort, il µ~est pas certain qu'il l'ait encouru; dans nos n1én1ci- 1 .. es sur sa vie, les tén1oignages se con1llattent: les uns nient sa défection' les autres r.expo-– sent comn1e très-courte; ~11ais, dans cette der· ·uière hypothèse, il eût été con11ne tant d'ho111.. n1es probes et bien pensans, qui furent, au berceau de la révolution, la dupe des pro– n1esses jactancieuses et perfides de ces préten– dus réforrnateurs de la France, et qui bien– tôt devaient, au sein d'u~e patrie ravagée par e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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