Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 53 ) n tire un n1ouchoir de sa poche, et, le tenant )) des deux mains, il fait au peuple un discours >, dans lequel, entre autres choses, il l'assure >J que, loin de vouloir du n1al à ceux qui sont » la cause de sa n1ort, il souhaite que son sang » attire sur eux et sur la France les bér1édic– » lions du ciel. Son discours étant fini, l'hon1me )) de Dieu se i11et à genoux, élève son cœur et » ses mains vers le ciel, se bande lui-n1ê1ne ,, la vue, et reçoit la couronne. Un des hon1- » n1es appelés pour le n1ettre à n1ort, ne vou– » lant pas se souiller du crin1e d'in1n1oler l'in– » nocent, laissa ton1bcr la cartouche hors du » fusil. >) Quelques fidèles attentifs à recueillir ses >, dernières paroles, attendaient le 111oment où » il auroit. conson1n1é son sacrifice, pour tren1- n per leurs n1ouchoirs dans son sang : ils par– '> tagèrent celui avec lequel il s'étoit bandé les l> yeux. Lorsque son corps fut p1acé snr la char.. » rette mortuaire, une personne offrit six francs '> au conducteur pour avoir une de ses dents. )) J'en ai reçu une de la part de cette darne ( 1), (1) Non1n1ons-.la donc une fois, pour la vouer toujours à l'amour e-t à la vénératit>n d.es vrais· a1nis de la vertu. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=