Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 49 ) ,, M. Patenaille, rendu à lui-même par leur )) départ, ne s'occupa plus que de Dieu, devant }) qni il alloit incessamment paroître. Alors J> son attention se porta tout entière à étouffer » en lui les sentimens de la nature révoltée » par l'idée d'une n1ort injuste qui alloit le sé– » parer d'un n1onde auquel nous tenons n1algré » nous. Ensuite; se reconnoissant bien indigne » de la gloire du 111artyre, il tourna ses ré• » flexions sur sa bassesse et sur ses im perfec• >> tions, puis sur les grandeurs et sut les hontés » infinies de Dieu, pour s'exciter à renouveler » de tout son cœur un acte de la charité la J> plus parfaite. Sans doute il n'en est pas de » plus grande que celle qui porte à donner sa » vie pour son Dieu et pour ses frères. Le dé-. » n1on, jalonx du bonheur qui attendoit ce gé-– » néreux serviteur de Dieu, essaya de le tenter » dans ce n1oment critique; n1ais Dieu voulut » que l'épreuve se terniinât à sà gloire; en >> manifestant d'une manière frappante l'hu-– )> n1ilité du saint prisonnier. » Plongé dans un profond recueillen1ent )) pour adorer l'infinie n1ajesté de son Dieu, il » sentit sa conscience alarn1ée par le souvenir n d 1 une faute légère qu,il ayoit ouhJié d'accuser lV. 4 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=