Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 475 ) u du côté du dos de la bête, assailli des pro. )' pos les plus outrageans et des nienaces les ?> plus effrayantes; n1ais ne répondant à leurs » n1alédictions que par des bénédictions, et J> présentant enfin une son1n1e d'argent à ses )~ persécuteurs, las de ·le maltraiter ». Ce bon curé avoit trop bien instruit . la pa– roisse de Puy1niclan de ses devo1rs moraux et religieux, il y étoit trop chéri de tous les fidèles, pour qu'il eût à se plaindre d'eux. Il continua de les instruire des vérités évangéli– ques avec un nouveau zèle, et l'on ne sache pas qu'ils lui aient fait éprouver aucun désa– grén1ent avant so11 départ pour !"Espagne. L'impossibilité de continuer dans sa paroisse, avec les contradictions que lui st1scitoit le ré– gime révolutionnaire, le bien qu'il y avoit opéré, .le décida à se sou111etlre à la loi de la déportation, quoiqu'j} fût âgé de plus de soixante ans. Parti dans la société de plu– sieurs confrères, en septe111brc i 79~, il fut volé, près de Bayonne, de ses effets ·et de son ' . argent, supporta cette perte avec une res1gna- tion parfaite, ne voulut pas n1ên1e qne 1~011 en parlât, et, pour l'avantage de ses co1npa– gnons ·' n'interron1pit pas son voyage. De Sa1~- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=